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RDC : Face à la misère, des Congolais ont profité du concert de Moïse Mbiye au stade des Martyrs pour demander le retour de Kabila

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Joseph Kabila a été combattu dans la sueur et dans le sang après avoir été présenté comme le mal congolais, notamment par l’UDPS. Des radicaux sont allés jusqu’à affirmer même que son pouvoir était le pire que le Congo n’ait jamais connu. Ainsi, son départ a-t-il été pris pour un véritable ouf de soulagement par la plupart.

Mais, c’était avant que les Congolais n’affrontent l’après-Kabila. Et, « comme le soutient un adage populaire, vaut mieux vivre avec un diable qu’on connait qu’un ange qu’on ne connait pas », c’est peut-être cela que certains citoyens risquent de se dire après avoir vécu la gouvernance fatshiste.

Car, aujourd’hui, des Congolais estiment que l’ex-président était encore mieux que Félix Tshisekedi. D’ailleurs, certains n’hésitent pas à réclamer son retour aux affaires.

Tel a par exemple été le cas, le dimanche 19 mai dernier, au stade des Martyrs de Kinshasa où le public a scandé des mots demandant au prédécesseur de Félix Tshisekedi de revenir. Doit-on parler du syndrome de Stockholm ou pratiquement d’un sentiment vrai face aux réalités actuelles du pays?

En effet, les critiques du régime de Kinshasa ont toujours condamné Félix Tshisekedi pour plusieurs griefs. D’abord, ils trouvent le chef de l’Etat indifférent vis-à-vis de la misère dans laquelle croupit la population congolaise.

Au lieu de s’attaquer aux vrais problèmes du pays, disent-ils, le président congolais est constamment dans les airs en faveur des déplacements à l’étranger qui n’ont jamais produit d’impacts visibles et qui s’apparentent plus à des promenades de santé.

Les mêmes Congolais dénoncent le népotisme et le tribalisme des institutions sous Fatshi. Ce qui fait que la compétence ne soit privilégiée mais l’origine du candidat. Aussi, ils brandissent l’enrichissement d’un groupe d’individus, généralement autour du chef de l’Etat ou encore membres des institutions alors que le peuple croupit dans une misère noire.

Par ailleurs, des détournements colossaux des fonds publics sont régulièrement décriés mais rien de plus impliquant n’est fait pour stopper cet accaparement des richesses du pays par des véreux.

Un autre élément qui sert de déclic à cette attitude des Congolais est notamment la vie devenue très chère et intenable aussi bien à Kinshasa que dans le reste du pays. Les prix des produits de première nécessité ont galopé à un rythme endiablé, les uns ayant même quintuplé depuis le départ de Kabila.

A côté, la situation sociale des fonctionnaires de l’Etat n’a guerre évolué. Ces derniers vivent dans une galère innommable et, comble de misère, ils sont difficiles payés dans le délai mensuel.

Il y a également l’insécurité qui déchire le pays. Même si Félix Tshisekedi a hérité de la situation, il est établi que la situation a davantage empiré et les groupes armés se sont multipliés : de près de 150 milices sous Kabila à plus de 250 sous Félix Tshisekedi, avec entre autres la résurgence du M23 dans le Nord-Kivu ou encore l’extension de la cruauté des ADF dans la province de l’Ituri.

Tous ces éléments réunis ont encouragé des Congolais à se montrer méfiants vis-à-vis du régime. Car, à tout ceci, avancent les mêmes critiques du pouvoir, il faut ajouter le fait que la démocratie est mise en mal par des restrictions, des intimidations, des arrestations, des tortures, etc.

Cette sorte de désaveu public vécu au stade des Martyrs, y compris d’autres sons de cloche à travers les médias sociaux, notamment, est notée 5 mois seulement après la réélection de Félix Tshisekedi pour un second mandat.

Au cours de la campagne électorale en décembre 2023, le chef de l’État avait tenu d’énormes promesses qui, jusqu’à ces jours, ne sont restées qu’un leurre. Même sortir une équipe gouvernementale est déjà devenu un vrai casse-tête. Pour certains commentateurs, la RDC s’enfonce de plus en plus vers l’inconnu avec Félix Tshisekedi à sa tête.

Charles Mapinduzi

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