Ce que l’on craignait commence à arriver alors que la campagne électorale pour la présidentielle n’est qu’à son 3e jour. Le lundi dernier, Moïse Katumbi, candidat no 3 soutenu par Seth Kikuni, Matata Ponyo et Franck Diongo a fait carton plein lors de son entrée en lisse.
Face à cette forte mobilisation, les états-majors des partis et regroupements politiques de l’Union sacrée ne peuvent que se poser mille et une questions. Car, si une telle mobilisation poursuit son bonhomme de chemin sur l’ensemble du territoire national, la victoire risque d’échapper au président sortant.
Moïse Katumbi qui tient à l’emporter en décembre a mis tous les moyens en jeu pour se rassurer que tout est en ordre. Des informations qui étaient parvenues à Partisan-rdc.net rapportaient que 9 avions ainsi que 4 hélicoptères, y compris des bateaux devraient être mis en contribution pour cette campagne. Et, ce n’est pas à cet ex-gouverneur de manquer ces moyens, lui qui est réputé être parmi les Congolais les plus riches du pays.
Cependant, à en croire des proches du candidat no 3, le régime ne semble pas prêt à encaisser. Par des stratagèmes savamment réfléchis, il tient à jeter des peaux de bananes sur la route de l’opposant.
A en croire ces sources, certains des avions alloués pour cette campagne ont été refusés d’atterrir sur le sol congolais.
Francis Kalombo qui corrobore la nouvelle garantit que son camp n’est pas prêt à baisser la garde. Il rassure que Moïse Katumbi poursuivra sa campagne en dépit de toutes les embûches.
« Ils nous ont refusé l’atterrissage de 2 hélicoptères et un avion gros porteur. Mais, notre logistique est au top. Même avec les pieds, nous allons marcher pour rencontrer les Congolais. Nous avons des véhicules, des bateaux et des motos et tout est fait prêt« , a-t-il dit.
La campagne électorale s’annonce électrique. Et, jusqu’ici, 2 fauves semblent être au devant de la scène : Moïse Katumbi et Félix Tshisekedi.
Lors de son meeting à Kisangani le lundi dernier, l’opposant s’est attaqué au régime pour ses nombreuses promesses non tenues, allant jusqu’à rappeler que le pays manquait toujours cruellement des routes, de l’électricité, de l’eau, au côté du chômage et du sous-emploi, en plus de l’insécurité qui bat son plein.
Charles Mapinduzi