Depuis janvier 2019, Félix Tshisekedi n’a jamais utilisé ses comptes sociaux pour faire passer un message comme il en avait l’habitude avant qu’il ne soit proclamé chef de l’État au terme du scrutin très contesté de 2018.
Contrairement à ce que l’opinion pouvait penser, Félix Tshisekedi n’a jamais quitté les réseaux sociaux, il y est au contraire présent et suit avec délectation ou pas tout ce qui se passe sur la toile.
Contre toute attente, Tshisekedi est au courant de la blague impliquant le portier congolais Lionel M’pasi et l’une de ses filles au nom de Serena Tshisekedi. «C’est toi qui veux épouser ma fille», a lâché le président de la République lors de la réception des joueurs et staff technique après leur parcours à la 34e édition de la CAN.
«Tatu Seba», [un surnom donné au Sélectionneur Sébastien Desabre], dit-il au moment de faire une chaleureuse accolade au Sélectionneur principal des Léopards.
Cette communication teintée d’humour illustre combien le président de la République est au parfum de l’actualité de son pays. Est-ce qu’il en est le cas de la situation sécuritaire dans l’Est du pays ? Des dossiers importants échapperaient-ils à la vigilance du président congolais ? Peut-être oui, peut-être non
L’inaction qui a caractérisé le pouvoir de Félix Tshisekedi lors de son premier mandat serait lourd de sens. Comment ne pas agir avec la même promptitude face à l’urgence sécuritaire dans la partie orientale où les rebelles M23 soutenus par Kigali massacrent et pillent les richesses du pays. On se souviendra, il n’y a pas longtemps, que le commandant suprême des forces armées avait promis une réponse proportionnelle à la moindre escarmouche de l’ennemi qui tarde à venir après la dégradation de la situation sécuritaire dans le territoire de Bunagana, Rutshuru, Masisi et Saké passés sous contrôle de l’ennemi.
Décidément, Félix Tshisekedi donne l’impression d’un dirigeant qui ne s’intèresse qu’au superflu. Il semble être très bien au courant de tout sauf des questions essentielles et existentielles de l’État ou il attend le rapport du conseil national de sécurité pour être informé de ce qui se passe sur terrain.
Gédéon ATIBU