L’économie de la République démocratique du Congo se porte très mal. Pourtant, le pays a tout ce qu’il faut pour remporter le pari de la bonne gouvernance économique à l’horizon 2025. S’imposer sur le marché international est un défi que le plus grand pays francophone au monde doit relever. Cet objectif reste atteignable à condition de savoir bien s’y prendre.
M. Alexandre Nshue, qui enfile le costume de sauveur de l’économie congolaise, en a la clé. Cet excellent professeur à l’UPC y va droit au but en proposant la réforme du système financier congolais qui touche la gestion de la Banque centrale, le renforcement des règles de gestion macro-fin ou le contrôle des acteurs et la parité entre la monnaie nationale et le dollar américain. Dans la parité de la monnaie à établir, 1 Nouveau Franc Congolais vaudra 1 USD.
En effet, Alexandre Nshue Mokime attache beaucoup d’importance et d’avantages à cette réforme monétaire et financière : «Pour stabiliser la monnaie, préserver le revenu réel, réduire l’encombrement monétaire, améliorer le système de paiement, contenir le coût et accroitre l’efficacité de la polique monétaire, déthésauriser, dedollariser, renforcer le système financier et son effet levier», souligne-t-il.
Avec une dose de pragmatisme, et sous l’œil d’économiste, David Alexandre Nshue, conseiller des anciens premiers ministres Adolphe Muzito, Matata Ponyo, Samy Badibanga etc et auteur de plusieurs ouvrages sur l’économie, entend, par cadre d’amélioration de la gouvernance des finances publiques, «un dispositif d’attaque des principaux problèmes qui pèsent sur la conduite au quotidien de la politique budgétaire. Ceci pour une meilleure surveillance des acteurs».
Cela ne suffit pas. Car, le plus dur sera de mettre en place «un programme de transformation de l’économie qui aura pour objectif l’assainissement réel de la fiscalité, une amélioration soutenue de la productivité des entreprises, un meilleur accès au capital , la création de nouvelles entreprises dans une perspective de diversification et d’intégration interne et externe de l’économie», a ajouté cet enseignant à l’Université Protestante au Congo, qui a travaillé dans plusieurs ministères et à la Primature sous 4 premiers ministres.
La valorisation du secteur privé est un combat à engager en vue de leur respectabilité et positionnement à l’international. Pour cela, cet expert en questions économiques et financières suggère la conception d’un «nouveau modèle économique, booster le secteur privé par diverses incitations et l’aider à conclure des partenariats stratégiques avec les entreprises étrangères de renom pour un meilleur positionnement régional et mondial», afin de réussir la transformation.
Il faut noter que la réforme n’est pas un changement de signe monétaire. C’est un ensemble de mesures prises dans le secteur monétaire et financier devant impacter sur l’économie réelle et le bien-être. Elle est une composante de la politique économique qui doit interagir avec d’autres segments.
Gédéon ATIBU