Le temps est l’autre nom de Dieu, dit-on souvent. Alors journaliste à la Radio-Télé nationale il a quelques mois seulement, François Kabulo se faisait passer pour la baguette magique qui manquait à la RDC pour réparer tout ce qui ne marchait pas. Surtout, dans le secteur des sports, l’ex-chroniqueur sportif congolais était un donneur inégalé des leçons. Mais, Félix Tshisekedi aura permis au pays de soulever sa jupe et de réaliser qu’à l’intérieur, Kabulo ne portait pas de petite culotte. Qui l’eût donc cru?
Le nouveau ministre des sports est de nouveau au cœur d’un scandale. La presse via le média Africanews, a réussi à mettre à nu ses combines. Lui qui a tant donné des leçons et qui aurait dû servir de leçon, se trouve rattrapé par ses propres pièges.
Des données rapportées attestent que l’ex-journaliste n’a vu des compétents qu’au sein de sa propre famille pour gérer le ministère. Son cabinet est bourré de ses proches (filles, cousins, gendres). Un népotisme qui en dit long sur la façon dont ce secteur est en train d’être géré.
Pourtant, en opérant un changement partiel au sein de l’équipe Sama Lukonde, Félix Tshisekedi espérait apporter une touche décisive pour sauver le peu qu’il restait à cette approche de la présidentielle. Cependant, les efforts du président congolais s’amenuisent à cause d’acteurs véreux et cupides, décidés de se servir eux puis leurs familles, avant de penser à la République.
Il a en effet été établi que 7 membres du clan Kabulo apparaissent au sein du cabinet. D’abord, ses 3 filles Flora Kashila (conseillère numérique) Kabulo, Fanta Mulaba (secrétaire particulière) Kabulo et Tania Kabulo (secrétaire). Puis, ses 3 gendres Éric Kashila (directeur de cabinet), Didier Mulaba (conseiller financier) et Carlo Mukendi (intendant). Enfin, vient son neveu Yves Kabulo Djamba.
Dans l’opinion, on dénonce ce népotisme et ce clientélisme au sein du ministère. Comme au temps de Laurent Désiré Kabila, les internautes appellent Sama Lukonde ou encore Félix Tshisekedi à sévir contre le ministre qui confond les affaires d’Etat à celles de famille. Pourtant, la nomination devrait avant tout miser sur la compétence plutôt que sur l’appartenance ethnique, tribale ou familiale.
