L’ex- chef du parti présidentiel (UDPS) et ancien Premier Vice-président de l’Assemblée nationale n’est jamais allé dans un sens comme dans l’autre de trahir son pays. Nonobstant le sale temps qu’il traverse en prison de Makala, Jean- Marc Kabund reste sur les traces de son père idéologique Étienne Tshisekedi wa Mulumba, qui a toujours prôné la lutte non armée.
Et, c’est en des moments sombres comme ceux-ci que l’on reconnaît les vrais leaders. Jean- Marc Kabund en est un, car il privilégie la bonne cause au point d’accepter même vouloir sacrifier une partie de lui-même. Depuis sa cellule de Makala, l’ex- bras de Félix Tshisekedi est sortie de sa réserve pour interpeller toute la classe politique à ne pas sacrifier la République sur l’autel des intérêts partisans et mesquins.
Se fondant, en effet, sur les raisons avancées par certains fils du pays qui ont traversé vers le camp des «ennemis» de la République , le Président de l’Alliance pour le Changement (A-Ch) demande au chef de l’État de «prendre en compte cette analogie afin de réaliser la nécessité de rechercher, à tout prix, une réelle cohésion nationale, ainsi que celle de restaurer une démocratie multipolaire», exhorte Jean- Marc Kabund dans un message porté par le porte-parole du parti, Me. Ghislain Mwanji.
Dans le cas contraire, l’Alliance pour le Changement craint que « la lutte armée n’emporte nombreux de nos concitoyens», a souligné ce parti qui a pour doctrine la social- démocratie.
Par cette interpellation poignante et même patriotique, le parti de Jean- Marc Kabund A-Ch, qui suit de près l’évolution de la situation générale après les élections de décembre 2023, prouve qu’il est et restera dans le camp de la république.
Il sied de souligner que ce point de vue n’est pas partagé par l’ensemble des congolais. Beaucoup d’autres voient, en tout cas, dans cette entreprise une frustration mal digérée et injustifiée pour le patron de l’Alliance Fleuve Congo et ses compères qui se déverse sur le pays.
Gédéon ATIBU
