Salomon Idi Kalonda continue de plaider non coupable. Arrêté le 30 mai 2023 sur le tarmac de l’aéroport de N’Djili, à Kinshasa, l’opposant n’a plus jamais revu les rayons du soleil.
Le lundi 5 février, la Cour militaire s’est de nouveau penchée sur son dossier à la prison militaire de Ndolo, à Kinshasa.
Comme par le passé, la défense du prévenu a profité de l’occasion pour solliciter à nouveau une demande de liberté provisoire, partant du fait que l’état de santé de l’accusé allait discrecendo.
« Nous avons introduit notre demande auprès de la Cour pour solliciter que monsieur Salomon Kalonda puisse obtenir la liberté provisoire, qu’il aille se faire soigner à l’étranger« , a indiqué Laurent Onyemba, un des avocats du prévenu.
La même demande avait déjà été présentée à la justice qui, pourtant, n’a jamais répondu par l’affirmative. Celle-ci avait cependant requis une dizaine de médecins, notamment ceux de la clinique universitaire de Kinshasa et de l’hôpital général de Kinshasa, ex-Maman Yemo.
Ces toubibs avaient alors établi que le Katumbiste était effectivement malade et que sa santé nécessitait une meilleure prise en charge. Mais, la Cour n’a jamais accédé à la demande, pour autant et Kalonda est toujours soigné dans une structure sanitaire de la capitale congolaise.
La Cour envisage de se prononcer le vendredi 9 février prochain sur cette nouvelle demande de mise en liberté provisoire sollicitée par le prévenu; demande qui coïncide d’ailleurs avec l’élection et la validation du mandat de Salomon Kalonda en tant que député provincial du Maniema.
Rappelons-le, le Katumbiste a été arrêté puis mis en détention. La justice l’accuse d’être en collaboration avec des mouvements subversifs dont le M23, notamment. Mais, l’opposant a toujours considéré ce procès comme un procès de la honte pour taire une voie discordante au sein de l’opposition.
Charles Mapinduzi
