Les autorités congolaises ont réagi au sujet de la mort de 2 militaires du contingent sud-africain de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) qui sont tombés le mercredi 14 février près de Goma.
Dans un communiqué, le gouvernement congolais charge le M23 qu’il accuse également d’avoir visé des sites des déplacés à Sake où d’autres victimes ont été enregistrées.
« Le gouvernement a appris avec regret la mort de 2 militaires de la Force de défense nationale de l’Afrique du Sud à la suite d’un pilonnage du camp sud-africain par l’armée rwandaise et le M23. Ce bombardement rentre dans la série de ceux que l’on a noté ces derniers jours et qui ont notamment ciblé un camp de déplacés à Sake et le marché de Mugunga à Goma« , écrit-il dans un communiqué du ministre de la communication.
Pour Kinshasa, il s’agit d’un énième crime de l’armée rwandaise en territoire congolais qui apporte l’évidence de son implication active dans la crise sécuritaire et les crimes qui déstabilisent l’Est de la République démocratique du Congo.
Rappelons-le, les autorités sud-africaines ont annoncé que 2 de leurs militaires avaient été tués par un obus qui avait visé leur base à Mubambiro, près de Goma. Trois autres avaient été blessés, indiquaient-elles.
La zone est en guerre. Depuis des semaines, l’armée congolaise s’affronte à la milice M23 qui est proche du Rwanda.
Par plusieurs reprises, cette dernière a tenté de conquérir l’importante cité de Sake, en territoire de Masisi mais elle a fait face à la résistance des troupes gouvernementales qui sont aidées par la force de la SADC et par les casques bleus onusiens.
Charles Mapinduzi
