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RDC : La ville de Goma, un enfer au Congo

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Pourtant réputée ville touristique grâce à son paysage attrayant, son lac Kivu, ses volcans d’en face et même sa beauté légendaire, Goma est aujourd’hui un vrai mouroir qui fait peur.

Il y a quelques temps, l’insécurité y était semée par de jeunes locaux désoeuvrés à la quête de quoi vivre. Puis, le phénomène s’est amplifié avec l’apparition d’un gang dit « 40 voleurs » qui dévalisait et continue de dévaliser des maisons. Déjà, à ce stade, les populations s’en plaignaient, ne sachant plus à quel saint se vouer.

Comble de misère, le M23 a refait surface et depuis 2 ans maintenant, il a réussi à bloquer tous les axes de ravitaillement de la ville, asphyxiant ainsi quasiment l’entité sous le regard inopérant des autorités congolaises. Depuis, les Gomatraciens vivent de la grâce de Dieu, souvent ventres creux et sans espoir.

Mais, à cette crise économique insupportable imposée par la rébellion, il y a une insécurité innommable qui s’y est invitée, de sorte que Goma est devenue aussi invivable que Guantanamo. Pourtant, elle vit sous l’état de siège depuis mai 2021.

Malheureusement, le siège des institutions provinciales du Nord-Kivu où le gouverneur et le maire sont des militaires, où le commandant de la 34e région militaire est installé, etc., l’espérance de vie est désormais de 24h seulement. Si on ne meurt pas aujourd’hui, on n’est pas sûr de survivre le lendemain. Tel est d’ailleurs devenu le credo de tout habitant de Goma ces jours.

Peu avant, la porosité des frontières était aussi citée parmi les sources de l’insécurité dans la ville, Goma étant collée directement au Rwanda. Mais, l’incertitude s’est enracinée depuis que Kinshasa a officialisé l’action des groupes armés appelés abusivement Wazalendo.

Ces civils détenteurs illégaux d’armes opèrent désormais en toute quiétude. Ils se baladent dans la ville où ils imposent désormais leur dictat et aucune autorité étatique ne peut rien n’y faire. Déjà, Félix Tshisekedi les a canonisés en les présentant à l’opinion comme étant des héros qui méritent tous les égards.

Malheureusement, ces derniers sont aujourd’hui responsables d’au moins un mort par jour à Goma. Sans compter des éléments FARDC incontrôlés qui profitent de la cacophonie liée à la situation pour agir à leur guise. A part les assassinats, des extorsions, des tortures et des intimidations sont signalés à longueur de journée et de nuit.

En un mot comme en mille, Goma est aujourd’hui incontrôlable. Ni le gouvernement, ni le maire, encore moins le commandant de la police ou de l’armée, personne ne sait avoir un œil sur la ville.

Le matin de ce mercredi 10 avril par exemple, l’entité s’est réveillée avec la nouvelle des assassinats d’au moins 5 civils dans diverses circonstances et en divers endroits. Un rythme devenu habituel mais qui n’ébranle personne. La tragédie s’y est normalisée et est devenue une routine que personne ne se soucie du sort de ces habitants dont le malheur s’est accentué, non seulement par la résurgence du M23 mais aussi par l’officialisation des milices locales par l’État congolais.

Charles Mapinduzi

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