Les révélations de Nicolas Kazadi, ministre congolais des finances, choquent l’opinion congolaise. Depuis qu’il a rapporté au public que les jeux de la Francophonie sont allés jusqu’à 324 millions de dollars contre 48 millions prévus, la toile est agité et se demande si l’on était officiellement sous le régime des détournements.
« Ce nouveau scandale témoigne de la faiblesse de mesures d’encadrement des finances publiques et delà gouvernance actuelle. Pour mettre fin à cette hémorragie financière, il fait un nouveau paradigme de gestion des finances publiques, tout en sanctionnant tous les auteurs et complices de ce genre de forfaitures qui provient le trésor public de sommes importantes susceptibles d’améliorer les services sociaux de base« , exhorte Moïse Mbuluku.
Par ailleurs, Moïse Katumbi dénonce l’enrichissement illicite d’un petit cercle d’individus au détriment de la majeure partie des Congolais. L’opposant rappelle les conditions inhumaines que connaissent les citoyens.
« 324 millions de dollars, à l’Est dans les camps de réfugiés, nos frères meurent de faim; au Kasaï, c’est la malnutrition aiguë des enfants; Congo Airways sans avions ; que dire de nos militaires et policiers? Juste un petit club d’individus se livre au pillage et détournements« , a-t-il écrit sur son compte X (twitter).
Mais, faut-il accuser encore le Rwanda, ce pays qui est devenu un bouc émissaire de la mauvaise gouvernance du régime de Kinshasa? Même si on doit avouer que Kigali est le diable incarné pour son rôle dans la déstabilisation du Congo, on est en droit de se demander s’il est également à l’origine de l’amateurisme, le clientélisme, le détournement orchestrés des mains de maître par ceux qui sont au sommet de l’Etat congolais.
C’est d’ailleurs le questionnement de l’internaute Allega Fosh Ngalula
« Se battre pour ce pays m’a l’air d’être une cause perdue. Ce n’est pas le Rwanda qui a forcé Kinshada à passer de 48 millions à 324 millions pour les jeux de la Francophonie. Ceux qui se résignent à faire de la politique dans ce pays ne sont pas fous », écrit-il.
Comme le soutiendraient nombreux analystes, avant de s’attaquer au Rwanda pour son esprit belliciste et envahisseur, Félix Tshisekedi et l’Union sacrée devraient préalablement d’abord s’en prendre à eux-mêmes avant de donner aux Congolais l’impression que Kigali est à la base de tous les maux qui rongent la République.
Si le Rwanda est impliqué dans l’insécurité du territoire national, les animateurs des institutions, eux sont à l’origine de l’insécurité économique, politique, etc. Par exemple, Kagame n’est pour rien dans les détournements du programme dit de 100 jours, la taxe RAM, les fonds alloués à la COVID-19, le projet tshilejelu, etc.
Charles Mapinduzi