A l’instar d’autres Assemblées provinciales du pays, le parlement de la ville de Kinshasa ne va pas physiquement ouvrir ses portes ce samedi 30 septembre, jour prévu pour la rentrée de la session parlementaire de septembre, la dernière du quinquennat.
Dans un communiqué du 29 septembre, Godé Mpoyi Kadima justifie cette attitude par le fait que des députés provinciaux d’autres provinces du pays n’ont pas été payés depuis des mois. En même temps, il indique que la rentrée en présentiel n’aura pas lieu à cause de moyens.
« Pour marquer la solidarité avec les autres Assemblées provinciales du pays, qui accusent plus de 4 mois d’impayément des émoluments et frais de fonctionnement, le Bureau de l’Assemblée provinciale de Kinshasa informe les députés provinciaux et l’ensemble de l’opinion que la cérémonie solennelle d’ouverture de la session ordinaire prévue ce 30 septembre n’aura pas lieu en présentiel, faute de moyens », écrit-il.
Pour rappel, le jeudi dernier, une délégation d’au moins 70 députés provinciaux de toutes les provinces du pays a assiégé la primature pour interpeller le premier ministre congolais sur les arriérés de leurs salaires.
« Le premier ministre est le numéro un du gouvernement. Nous sommes venus fustiger la mauvaise volonté qu’incarne le ministre des finances. Lors de la 72e réunion du conseil des ministres, le chef de l’Etat avait instruit Nicolas Kazadi de pouvoir apurer d’abord les arriérés et d’assurer la régularité de la paie. Aujourd’hui, nous enregistrons 4 mois de retard », s’est plaint Socrate Kangulumba.
Après avoir passé la nuit au bureau de Sama Lukonde, ces élus sont allés investir le ministère des Finances pour faire pression sur Nicolas Kazadi. Ils ont affirmé qu’ils ne reprendraient pas la session budgétaire de septembre sans avoir été payés.
Charles Mapinduzi