La République démocratique du Congo est en difficulté. La compagnie aérienne nationale a suspendu tous ses vols domestiques depuis le 11 septembre dernier.
« L’option de l’interruption temporaire de ses opérations est levée, de manière à améliorer l’efficacité des services de la compagnie nationale après la courte durée », indiquait le document qui annonçait la nouvelle.
D’après des informations parvenues à Partisan-rdc.net, le moteur A320 du seul aéronef qui restait en activité jusque-là devrait être déposé alors que les 2 autres avions (Dash 8) et Airbus A320 restaient toujours cloués au sol.
Ces appareils, précise la même source, pourraient rester au tarmac des nombreuses semaines durant, faute de solution palliative, suite notamment aux lourdeurs administratives et à la réticence des mœurs à contacter le client.
Mais, à la presse ce mardi 12 septembre, José Dubier Lueya précise que Congo Airways manque de 14 millions dans un premier temps pour se remettre.
« Congo Airways a besoin de 14 millions de dollars pour 2 moteurs d’occasion par avions », indique le DG de la compagnie.
Puis, en tout, pour ses 4 avions, il faut à Congo Airways 28 millions de dollars en raison de 7 millions le moteur. Et, relancer totalement ses activités demande 33 millions de dollars, a indiqué le DG de l’aviation reçu ce mardi par Top Congo qui regrette que Congo Airways soit jusqu’à près de 100 millions de dettes.
Même si ces fonds peuvent déjà être un bon départ pour l’achat d’un nouvel appareil et que 14 ou 28 millions semblent bien exorbitants pour l’achat des moteurs d’occasion, l’Etat congolais est-il aujourd’hui incapable de mobiliser une telle somme pour permettre de résoudre le problème d’enclavement auquel le pays fait maintenant face?
En effet, créé en août 2014, Congo Airways aura passé moins de 10 ans seulement pour tomber en faillite, tous ses avions étant tombés en panne l’un après l’autre. Sauf si Kinshasa décide de prendre à bras-le-corps l’affaire, voyager en avion risque de redevenir un luxe pour les citoyens congolais.
Toutefois, José Dubier restant confiant et espère que tout redeviendra à la normale dans les tout prochains jours.
Charles Mapinduzi
