Si, à travers Eric Nkuba, ancien proche de Corneille Nanga arrêté en Tanzanie en février dernier puis rapatrié à Kinshasa, le régime a chargé certains acteurs politiques importants du pays [Joseph Kabila, John Numbi, Patient Sayiba, Joseph Olengankoy et Claudel Lubaya] d’être des soutiens du M23 pour déstabiliser le pouvoir de Tshisekedi, les dirigeants de la rébellion ont démenti, affirmant que cela était un montagne.
Par contre, ces derniers indiquent qu’il existe effectivement des cerveaux du M23/AFC qui opèrent de Kinshasa. Ces révélations sont faites par Jean-Jacques Mamba qui a récemment rejoint Corneille Nanga dans le mouvement armé.
A en croire cet ex-député de Jean-Pierre Bemba et et ancien porte-parole du MLC, nombreuses personnalités politiques congolaises se préparent même à adhérer au M23 dans les tout prochains jours.
Sans autant citer les noms, il révèle même que le loyer du bureau de Bruxelles de l’Alliance fleuve Congo/M23 est payé par une personnalité qui réside à Kinshasa.
Des affirmations qui questionnent. Il y a peu, des jeunes du PPRD ont rejoint le M23. Ceux-ci ont adhéré à la rébellion après Corneille Nanga et Jean-Jacques Mamba. Tous avancent comme motif la mauvaise gouvernance du régime Tshisekedi, le tribalisme et le népotisme qui se sont ancrés, le partage inéquitable des richesses du pays, le tâtonnement au sommet de l’Etat, l’insouciance, etc.
Dans l’opinion, l’on redoute que le M23 puisse gagner en nombre après la sortie du prochain gouvernement. Nombreux de ceux qui ne seront pas servis après avoir mouillé leur maillot pour faire réélire Félix Tshisekedi risqueraient de choisir la rébellion pour essayer de tirer leur épingle du jeu.
Il faut dire qu’au fur et en mesure que le temps passe, le M23 augmente en nombre. Déjà, dans les territoires de Rutshuru et Masisi qu’ils contrôlent, nombreux jeunes locaux ont déjà adhéré au mouvement.
Sur le terrain, l’armée congolaise qui est sensée les combattre observe un cessez-le-feu depuis plusieurs jours. Malheureusement, la SADC qui est restée l’un des derniers remparts de Kinshasa risque de faire volte-face surtout avec le désengagement soupçonné de l’Afrique du Sud qui était en première ligne.
Charles Mapinduzi
