Maître Joseph Kikata Kuba, Secrétaire Général de l’Union Congolaise pour le Changement (UCC), figure de proue du Front pour le Respect de la Constitution (FRC) et signataire de la charte de l’Union Sacrée de la Nation (USN), a fermement pris position contre toute modification de la Constitution de la République Démocratique du Congo (RDC). Il appelle le Président de la République à respecter ce texte fondamental, qu’il considère comme la pierre angulaire de la stabilité institutionnelle du pays.
Dans un climat de débats intenses autour d’une éventuelle révision de la loi fondamentale, Kikata Kuba a souligné l’importance de préserver les acquis démocratiques et l’équilibre institutionnel. Pour lui, une modification de la Constitution risquerait de fragiliser ces fondements essentiels, et de détourner l’attention des véritables problèmes auxquels la nation est confrontée : la mauvaise gouvernance.
L’UCC et ses alliés estiment que la Constitution actuelle n’empêche en rien les institutions de garantir une meilleure qualité de vie aux citoyens. Le problème ne réside pas dans le texte constitutionnel mais dans la gestion inefficace du pays, qui entrave l’accès du peuple à des services de base comme l’électricité, la santé, et la sécurité alimentaire. Toute initiative de révision, selon Maître Kikata Kuba, serait une distraction inutile, davantage motivée par des intérêts politiques que par le bien-être du peuple.
Il a aussi rappelé la distinction entre l’initiative de révision prévue à l’article 218 de la Constitution et les dispositions intangibles protégées par l’article 220, qui interdit toute modification portant sur des principes fondamentaux, tels que la forme républicaine de l’État. Ce dernier article, qu’il qualifie de « pacte républicain », constitue une garantie contre toute tentative de remise en cause des fondements de la République.
Kikata Kuba a également évoqué la tentative passée, sous Joseph Kabila, de modifier indirectement l’article 220 en réduisant les élections présidentielles de deux tours à un seul. Il s’agissait, selon lui, d’un stratagème subtil pour s’attaquer aux principes protégés par la Constitution. Il appelle ainsi à une vigilance accrue, soulignant que toute modification des clauses d’éternité représenterait une violation grave du pacte conclu entre le peuple et les institutions.
Cette position marque un point de tension dans le débat politique actuel, alors que certains courants semblent favorables à une révision constitutionnelle. Pour Maître Joseph Kikata Kuba, une telle initiative ne ferait que renforcer la position de certains acteurs politiques, sans apporter de solutions concrètes aux défis auxquels la population congolaise est confrontée.