De plus en plus qu’on s’approche du jour J des élections générales en République démocratique du Congo, le doute sur le scrutin s’accroît.
Les animateurs de la CENI continuent de rassurer alors que les signaux sont bel et bien au rouge.
D’une part, ils promettent de tenir le délai, d’autre part, ils évoquent des contraintes d’ordre logistique, financier et sécuritaire. Ce qui rend même incertain le respect des dates.
Car, très ouvertement, le jeudi 21 septembre dernier, Denis Kadima de la CENI a reconnu que son institution n’était pas encore prête financièrement alors que les scrutins sont prévus dans 3 mois seulement.
Toutefois, le successeur de Corneille Nanga garantit que pour sauver la barque qui risque de chavirer, la CENI est contrainte de recourir aux prêts bancaires avec espoir que le gouvernement restituera les fonds le moment venu.
« Nous avons décidé d’avancer ainsi pour alléger la charge financière du gouvernement. Tout le monde est conscient que nous sommes à peine à trois mois des élections. Donc, l’argent continuera à affluer. Je ne peux pas dire que nous sommes prêts financièrement », dit-il.
Des observateurs craignent des élections chaotiques en décembre. Déjà, une partie du pays (Rutshuru, Masisi et Nyirangongo) semble écartée du processus des suites du M23 qui a envahi la contrée.
Sur le plan logistique, rien ne rassure. Les kits électoraux qui devraient être déployés sur l’ensemble du pays depuis le 15 septembre dernier n’ont pas pu l’être pour des raisons évidentes.
A l’allure où va la situation, estiment des analystes, soit les élections seront reportées, soit elles seront entachées par d’imprévisbles irrégularités.
Charles Mapinduzi