Corneille Nanga est en guerre contre le régime Tshisekedi. Il ne lui laisse plus aucun répit. L’ex-président de la CENI passé à l’opposition a encore pris la position après un massacre sanglant d’une quarantaine de civils en ville de Goma (Nord-Kivu) lors d’une tentative de manifestation anti-ONU le mercredi 30 août dernier.
Alors que les autorités congolaises dressent un bilan officiel de 43 morts, Corneille Nanga, lui, parle d’une centaine de civils tués. Et sans surprise, il charge le régime en place.
Plus précisément, l’opposant considère ce carnage comme étant l’oeuvre des FDLR que le pouvoir de Félix Tshisekedi a recruté au sein de la Garde républicaine. Il parle d’une boucherie humaine et plaide pour que Tshisekedi puisse « payer ».
« Plus de 100 victimes civiles massacrées ce mercredi 30 août en pleine ville de Goma! Tous canardés soit d’une balle dans la tête, sion sur le thorax. Signature FDLR estampillés soldats de la Garde républicaine. Preuves irréfutables ! En pleine ville de Goma, le régime Tshisekedi signe une boucherie humaine. Nous l’avons dénoncé, cette armée est infiltrée à dessein d’autant qu’aucun Congolais n’est capable de pareille extermination de ses Fred aussi atrocement. Ce carnage était prémédité. Inadmissible ! Je dénonce cette énième sauvagerie du régime. Qui a donné l’ordre ? Que vient faire la Garde républicaine à une marche citoyenne? Le véritable bilan de Tshisekedi est bien établi. Il doit payer », écrit-il.
Mais, y-a-t-il des FDLR au sein de la Garde républicaine ? Difficile de répondre à cette question. D’ailleurs, en réaction, le porte-parole du gouvernement avait réagi sans équivoque aux accusations de Corneille Nanga qui soutient que ces rebelles rwandais font partie de la GR qui sécurise le chef de l’Etat.
Au niveau international, on a toujours accusé le régime Tshisekedi d’être de connivence avec certains groupes armés dont les FDLR. Le Rwanda et le M23 ont également souvent partagé ces accusations même si pour l’instant, rien ne l’atteste.
Charles Mapinduzi