En se voyant trahi, abandonné pour son agresseur, le Gouvernement congolais est en proie à un paroxysme de rage, d’inconscience et d’irresponsabilité.
La main gauche sur la bouche et deux doigts de l’autre main sur la tempe est le geste fort posé par les membres du gouvernement lors de la réunion du Conseil des Ministre, vendredi 9 février 2024, à la cité de l’OUA. Un geste inattendu qui proque l’étonnement chez les congolais.
Par ce geste, les membres du gouvernement dénoncent de manière ostensible le silence de la communauté internationale face aux massacres perpétrés contre les civils à l’Est du Congo.
Dans l’opinion, ce geste ne semble pas passer pour les décideurs qui doivent agir à la place de s’en plaindre et attendre que les tiers États fassent le travail pour lequel ils sont nommés à leurs fonctions respectives. Quel espoir reste-t-il quand un tel geste provient des gouvernants ? Où sont les résultats de ceux qui se disent faire partie du gouvernement des «Warriors»?
Étrange que cela puisse paraître, le gouvernement lance un appel du pied à l’Union Européenne alors qu’elle est accusée d’accorder son soutien en armes et munitions au pays agresseur qu’est le Rwanda.
En effet, le contraste est tel que l’on reconnaît que la RD Congo est seule dans cette guerre d’hégémonie à cause de ses richesses à foison dont dispose son sous-sol, mais l’on veut tout de même l’intervention des pays d’Europe Occidentale.«Quelle honte», s’exclame un internaute sur le sujet.
Comme un gouvernement qui laisse tout lui échapper entre ses doigts, Kinshasa crie à l’agression dont elle est victime sur tous les toits du monde. Il nous semble plausible que les accusations portées contre le Rwanda sont largement suffisantes et il convient de redéfinir la politique interne en mettant en œuvre les mécanismes appropriés pour la confirmation ou le renforcement de notre souveraineté. Au cas contraire, les Warriors iront d’accusation en accusation, de dénonciation en dénonciation et de plainte en plainte sans que cela donne des résultats escomptés.
Gédéon ATIBU