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RDC : silence-radio à Kinshasa après le massacre de 41 civils par les ADF à Beni

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L’attitude de Kinshasa face aux massacres en grande échelle des populations de Beni et de l’Ituri n’étonne pas. Il y a peu, après des bombes qui sont tombées dans un camp de déplacés à Goma, Patrick Muyaya qui faisait partie d’une délégation interministérielle qui séjournait dans la contrée, avait estimé que toutes les autres violences étaient plus petites qu’on ne pouvait les comparer à celles du M23.

Est-ce la réalité ? Il n’est pas faux que le M23 est responsable d’une misère que personne ne saurait décrire par des mots. Des centaines de milliers de Congolais ont déjà fui les combats et vivent l’enfer autour de Goma et dans beaucoup d’autres entités dans le nord de la province. La même rébellion a tué des centaines des citoyens et en a enlevé des centaines d’autres sans mentionner qu’elle est implantée dans des pillages, extrusions et intimidations.

Mais, dans les faits, cette rébellion n’est jamais autant cruelle que les ADF et les CODECO qui déciment les Congolais en région de Beni (Nord-Kivu) et de l’Ituri. Au lieu de s’en prendre à l’armée, ces 2 groupes armés sont dans une sorte de guérilla, une guerre asymétrique dans laquelle ils s’en prennent aux civils et aux villages sans défense, plutôt qu’à l’armée.

Le nombre des personnes massacrées à mettre à leur actif est incomptable. Ils sont aussi responsables des kidnappings et des pillages des biens, des incendies des villages, etc.

Ce qui inquiète souvent, c’est ce silence des autorités de Kinshasa. On dirait que celles-ci, d’un ton ironique et indifférent, ont déjà tranché : « Laissez les morts de Beni et de l’Ituri enterrer leurs morts ». Des observateurs ont toujours soutenu que cette insouciance du gouvernement réside dans le fait que l’ADF et les CODECO ne menacent pas directement leur pouvoir, alors que le M23, si.

Pour revenir aux faits, un nouveau carnage a été perpétré dans la nuit du mardi au mercredi dernier en groupement Baswaha-Madiwe, dans le secteur de Beni-Mbau, en territoire de Beni (Nord-Kivu). Si le premier bilan dressé était de 16 civils fauchés, d’autres corps ont été retrouvés, ramenant ainsi le nombre à 41 morts.

C’est ce que rapportent les autorités coutumières dans la contrée après un travail de fouille. Elles précisent que ce bilan demeure tout autant provisoire, car d’autres compatriotes sont restés sans nouvelles.

Ces chiffres sont alarmants et laissent du froid au dos. Malheureusement, aucun message ne vient de Kinshasa vis-à-vis de cette tragédie qui coûte autant de vies à des Congolais.

Car, il s’agit d’un énième massacre à mettre à l’actif de ces terroristes dont les actions criminelles se sont intensifiées depuis octobre 2014.

On rappelle que le lundi 14 mai, vers 19h locales, les mêmes assaillants avaient visé le village Ndimo, en territoire d’Irumu (Ituri) où ils avaient massacré 11 autres personnes avant d’incendier des maisons et piller des biens. Puis, dans la nuit du mardi au mercredi 15 mai, ils se sont attaqués au village Nakota, dans le territoire de Mambasa, toujours dans l’Ituri. Sur place, ils ont abattu 13 compatriotes.

Une descente aux enfers de cette contrée qui ne sait à quel saint se vouer, tant tous les regards de Kinshasa sont tournés vers le M23. D’autres milices opèrent en toute tranquillité. Tel est le cas des ADF, des CODECO, des FDLR, des FRPI, des FPIC ou encore d’autres groupes Maï-Maï actifs au Nord-Kivu et dans l’Ituri. Pourtant, ceux-ci sont plus cruels que le M23 lui-même, regrettent les victimes de cette insécurité.

Charles Mapinduzi

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