La Commission électorale nationale indépendante a surpris aux dernières minutes de la fin du dépôt des candidatures aux élections municipales. La CENI s’est déclarée incapable d’organiser les scrutins locaux dans des entités non chefs-lieux cette année, évoquant notamment certaines contraintes.
Mais, pour l’opposition, c’est inacceptable. Celle-ci y voit un nouveau tâtonnement au sommet des institutions congolaises après nombreux autres tâtonnements dans plusieurs autres secteurs.
« Encore des tâtonnements dans la gestion de la chose publique par le régime Tshisekedi. A la fin de la journée sanctionnant la fin du dépôt des candidatures aux élections municipales, la CENI se déclare incapable de poursuivre avec le processus au niveau municipal et veut faire l’essai-erreur pour les communes se trouvant aux chefs-lieux des provinces. Ceci n’est pas nouveau mais plutôt le résultat d’un manque de vision et de plan de la part de la gestion du régime, écrit le député Katumbiste Promesse Matofali.
Celui-ci rappelle que le régime avait déjà encaissé un autre échec cuisant d’abord dans la sécurité, avec notamment la poursuite des massacres dans l’est, l’occupation d’une partie du territoire par le M23, la criminalité urbaine, etc.; ensuite dans l’économie avec l’instabilité du taux, puis dans le social avec le retard ou le paiement des agents de l’Etat à un taux différent de celui du marché, l’absence des actions sociales dans plusieurs coins du pays, et enfin sur le plan politique avec des institutions politiques qui travaillent au compte des individus, etc.
Certains autres analystes sur les médias sociaux craignent que ce qui vient d’être vécu soit le début d’un mauvais départ. Ils craignent que d’ici octobre, la CENI se déclare totalement incapable d’organiser les élections dans le délai alors que les acteurs politiques se sont sérieusement engagés dans l’affaire.