Les Kabilistes sont en alerte maximale depuis que des engins ont été déployés pour tracer une voie en plein cœur de la conception GLM de Kabila à Kinshasa.
D’après des informations reçues d’une sourde proche de l’ex-chef de l’Etat, Kabila aurait demandé à ses proches de laisser faire sans opposer de résistance.
Toutefois, Patrick Nkanga, rapporteur du bureau politique du PPRD, rappelle au régime que Félix Tshisekedi deviendra à son tour ancien président. Il prévient que ceux qui pensent que le successeur de Kabila restera au pouvoir jusqu’au retour du Christ lui mentent.
« Le président Félix Tshisekedi est un futur ancien chef d’Etat. Ceux qui lui disent qu’il ne fera de remise et reprise qu’avec Jésus-Christ, le trompe. La preuve, l’auteur de cette phrase est en prison et n’a même pas vu la fin de cette législature, en homme libre. Il doit prendre garde à trop désacraliser et humilier son prédécesseur et partant, le futur statut qui l’attend. De peur, que ces actes déplorables servent de jurisprudence à celui qui le succédera. Félix Tshisekedi doit faire attention aux thuriféraires, ils sont souvent là, mais ils ne sont pas toujours là », écrit-il.
Puis, à l’opposant de rappeler que seul le respect des textes pourrait avancer la jeune démocratie congolaise qui continue de se rechercher.
« La coutume démocratique s’ancre dans une nation, au travers le respect de certaines notions, qui parfois sont non écrites. Dans des pays, tels que le Kenya, le Ghana, la Zambie, etc… il est des actes qui sont inimaginables à l’encontre d’un ancien chef d’Etat. En tant que premier bénéficiaire historique de l’alternance républicaine, le président Félix Tshisekedi a la lourde responsabilité devant Dieu et la nation, de soit solidifier notre démocratie ou de la liquéfier », renchérit-il.
Par ailleurs, Patrick exhorte le régime à se pencher sur des questions essentielles qui guettent la République, plutôt que d’en créer d’autres qui auraient pu être évités. Le Kabiliste rappelle la situation de Goma où près de 50 civils ont été tués par l’armée, l’assassinat de Chérubin ainsi que le processus électoral en cours.
« Alors, que la nation entière est meurtrie par les crimes atroces contre nos compatriotes à Goma, dans des conditions non encore élucidées, alors qu’un rapport de l’ANR rendu par Jeune Afrique atteste d’un crime funeste à l’encontre de monsieur Okende, député national de son État, alors que le pays va connaître son premier processus électoral dépourvu même de 0,1% de consensus, il n’est nullement le moment de procéder à des actes qui ne grandissent en rien l’Etat ni notre démocratie », dit-il.
Rappelons-le, l’Etat congolais a décidé de tracer une voie à travers la concession GLM de Kabila à Kinshasa. Des tracteurs ont été visibles sur le terrain ce lundi 4 septembre en dépit de la désapprobation de nombreux Kabilistes.
Charles Mapinduzi
