Félix Tshisekedi est réputé pour ses nombreuses promesses non tenues. Depuis 5 ans, le chef de l’Etat a théoriquement exprimé ses intentions de changer les choses alors que dans les faits, il fait tout le contraire.
Il a promis d’aller même jusqu’au sacrifice suprême pour que la paix revienne dans l’Est. Mais, 5 ans après, il n’a ni changé la vie sociale des soldats congolais, ni même doté l’armée d’un équipement conséquent capable de faire face à l’ennemi. Bien au contraire. Quand ça brûle dans l’est, les dirigeants dans la capitale sont dans l’euphorie, sabrant bière et champagne.
Sur le plan social, sous Tshisekedi semble bien pire qu’avant Tshisekedi. Les prix des produits de première nécessité ont monstrueusement galopé, la vie est devenue chère et intenable. Cependant, en dépit de ce tableau, le président n’a pas arrêté de promettre. Des commentateurs appellent ça langue de bois : tenir un discours mensonger pour continuer à accrocher en sa cause les naïfs qui vous croient, tout flatteur vivant au dépens de celui qui l’écoute, comme l’a prévenu Jean de la Fontaine à son temps.
L’une de plus récentes et étonnantes promesses de Tshisekedi est celle donnée aux Lualabais lors de son dernier séjour dans la contrée. Le fils de maman Marthe a promis de transformer cette province et d’en faire une Europe du Congo, allant jusqu’à garantir à la jeunesse locale qu’elle n’aurait plus besoin de se rendre en Occident, car leur Occident à eux viendrait.
Revenant sur le sujet, le député Eliezer Tambwe rappelle au chef de l’Etat le déplacement massif des Kasaïens vers l’ex-Katanga. Pour cet élu de l’Union sacrée, il est incompréhensible que des Congolais de la contrée d’où le chef de l’Etat est originaire soit impliqués dans un exode rural aussi monstre pour chercher où mieux vivre.
« Je me pose la question : quand le chef de l’État se déplace, arrive au Lualaba et dit que les gens n’ont plus besoin d’aller en Europe pendant que les Kasaïens vident le Kasaï pour aller au Katanga, n’est-ce pas une honte ? Qu’est-ce que les gens diront un jour? Parce que si le chef de l’Etat avait la force de faire quelque chose, il le ferait d’abord chez lui. Ses frères ne se déplaceraient pas tous les jours pour aller chercher le mieux vivre au Katanga« , a-t-il répliquer.
Il faut dire que des milliers des Kasaïens ont quitté leurs villages pour se réfugier dans le Katanga où ils espèrent trouver la vie. Les autorités congolaises ont plusieurs fois essayé de les dissuader mais le mouvement migratoire n’a pas arrêté pour autant. Ils justifient cet exode pour la non vie qu’ils connaissent dans le Kasaï, contrée d’où Félix Tshisekedi est pourtant originaire.
Charles Mapinduzi
