535 millions de dollars américains ont échappé au contrôle de l’Etat congolais en 2023. L’autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP) a réussi à mettre à nu 9 sociétés dont les actionnaires sont des figurants mais impliqués dans l’exécutif de grands marchés au sein des sociétés principales Metakol, Frontier, Boss Mining et Comide.
Ce réseau qui est actif dans le Lualaba et dans le Haut-Katanga a été mis à découvert à l’issue d’une mission effectuée dans l’ex-Katanga par une équipe de l’ARSP.
Face à la flagrance, rapporte Africanews, le Directeur général de l’autorité de régulation a auditionné les associés figurants de neufs sociétés de sous-traitance. Les 9 entreprises sont Rocada, Roche solide, Standard fiable, Technologies global, Étalon SA, Surtek, Socom, Transversal et Vision.
A en croire la même source, à l’issue des auditions, il a été établi que la multinationale Eurasian Ressources Group Ergen sigle appartenant à des sujets russes et kazakh’s s’est arrangé pour créer les 9 sociétés sous-traitantes susmentionnées dans lesquelles les Congolais ont été placés avec des parts sociales fictives en les faisant passer pour des associés majoritaires pour échapper à la loi congolaise de sous-traitance qui prévoit que plus de 50 pourcents des parts doivent être détenus par des Congolais dans une entreprise de sous-traitance.
Africanews renchérit alors que cette stratégie de prête-nom a servi à couvrir la mafia qui vise à expédier les richesses financières à l’étranger au détriment de l’économie congolaise à travers un circuit financier non élucidé, si l’on s’en tient aux chiffres d’affaires révélés.
Ainsi, les paiements des montants colossaux ont été faits dans des circuits bancaires inconnus des prétendus actionnaires majorités qui ne touchent que 500 ou 1000 dollars alors que le chiffre d’affaires réalisé pour l’année 2023 est évalué à 535.369.909.67 dollars américains.
Des montants impressionnants ont toujours échappé au trésor public. Sous Kabila, Luzolo Bambi chargé de la lutte contre la corruption avançait que l’Etat congolais perdait jusqu’à 15 milliards de dollars tous les ans à cause de la fraude, les détournements, etc.
De ces jours, l’Inspection générale des finances dénoncent les mêmes faits en affirmant que les richesses du pays bénéficiaient à une minorité au détriment de la majorité des Congolais.
Charles Mapinduzi