Une bataille de titan doit être menée ce jeudi 28 septembre à New-York par le gouvernement congolais. Christophe Lutundula des affaires étrangères qui y séjourne doit plaider la cause du gouvernement congolais qui, en début du mois, a clairement exprimé son souhait de voir le contingent onusien se retirer du pays avant la fin de l’année.
Va-t-il réussir à persuader et à convaincre? Rien ne le garantit. En effet, aussi bien au pays qu’en dehors des frontières nationales, des inquiétudes se sont clairement manifestées pour dénoncer les attitudes du régime de Kinshasa.
Pour Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, Félix Tshisekedi tente de se débarrasser d’un témoin gênant dans un contexte particulièrement marqué par la traque des opposants dont les uns ont été arrêtés et emprisonnés alors que d’autres ont été tués ou sont visés par des poursuites judiciaires.
Dans le même contexte, les USA ont estimé que les conditions minimales convenues par le gouvernement congolais et la MONUSCO ne seraient pas remplies et que le retrait précipité de la mission onusienne risque de créer un vide sécuritaire aux effets dévastateurs pour les civils. Sans également oublier que la situation sécuritaire du pays va discrecendo et que le processus électoral e’ cours est au centre de critiques.
C’est donc dans ce contexte que Christophe Lutundula devra prendre la parole au conseil de sécurité ce jeudi. Mais au regard de ces signaux, tout semble indiquer que le conseil de sécurité pourrait décider de maintenir l’ONU au Congo et de renouveler son mandat en décembre prochain.
Bintou Keita qui séjourne également à New-York décrira les développements récents en RDC et les activités de la mission sur base du dernier rapport du secrétaire général sur la RDC, publié le 21 septembre dernier.
La cheffe de la MONUSCO devra aussi s’exprimer sur les élections générales prévues le 20 décembre, date qui coïncide avec la fin du mandat des casques bleus au Congo.
Charles Mapinduzi