La décision prise, le samedi 3 février dernier, par le président sénégalais, est la goutte qui a fait déborder le vase.
Car, depuis, des manifestations populaires violentes ont envahi plusieurs villes du pays dont la capitale Dakar.
Les Sénégalais ne digèrent pas qu’à la veille de la campagne électorale pour la prochaine présidentielle, Macky Sall ait décidé de reporter sine die, et de façon unilatérale, les scrutins alors que son 2e et dernier mandat expire.
Depuis dimanche 4 févier, les Sénégalais se sont déversés dans la rue, brûlant des pneus, cassant et détruisant des biens publics et privés pour exiger le départ de celui qu’ils appellent « le dictateur Sall ».
Mais, au regard de la menace, les autorités sénégalaises ont décidé de restreinte l’accès aux réseaux sociaux qui véhiculent aisément des messages anti-gouvernement, selon eux.
« Le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique informe le public qu’en raison de la diffusion de plusieurs messages haineux et subversifs relayés sur les réseaux sociaux dans un contexte de menaces de troubles à l’ordre public, l’intérêt des données mobiles est suspendu provisoirement. Les opérateurs de téléphonie sont tenus de se conformer aux réquisitions notifiées », lit-on dans un communiqué consulté par Partisan-rdc.net.
Une décision que des Sénégalais attaquent.
« Le dictateur Macky Sall a décidé de couper l’accès à internet via les réseaux mobiles, plongeant ainsi plus de 98% de sa population dans un isolement numérique. Cette coupure totale, bien au delà d’une simple restriction des réseaux sociaux, marque une atteinte grâce à l’accès à la liberté d’information au peuple sénégalais », dénonce-t-on.
Il faut dire que la présidentielle était prévue le 25 février prochain. Suite au report annoncé samedi, les députés se réunissent ce lundi 5 février en plénière à l’Assemblée nationale pour débattre sur et voter le projet de loi constitutionnelle qui propose notamment le report de ce scrutin de 6 mois.
Charles Mapinduzi