Les élections qui doivent se tenir le 20 décembre prochain en République démocratique du Congo sont sujettes à d’énormes soupçons de fraude massive.
Et, au fur et en mesure que la date butoire se rapproche, les imprécisions se multiplient : les tournées électorales des opposants commencent à provoquer des incidents majeurs et inquiétants (allusion faite notamment à l’assassinat d’un Katumbiste le mardi 28 novembre dernier à Kindu, au Maniema).
Dans l’opinion, face à une mobilisation de plus en plus fulgurante des candidats-adversaires de Félix Tshisekedi, on soutient que la stratégie est d’empêcher que les opposants s’enracinent dans le coeur des Congolais et que l’Union sacrée sorte perdante lors du vote.
D’autre part, on suspecte le régime en place de tout mettre en oeuvre pour s’imposer grâce à une Commission électorale et une Cour constitutionnelle acquises en sa cause et qu’il espère manipuler le moment venu.
Il y a peu, le 6 novembre dernier, l’Union européenne a débuté une mission d’observation électorale en République démocratique du Congo. 42 observateurs internationaux étaient déjà en formation afin d’être déployés dans 17 des 26 provinces congolaises dans un premier temps. Il était annoncé que les jours du scrutins, ils devraient être entre 80 et 100 venus de 24 des 27 États membres de l’Union européenne, afin de scruter les moindres dérapages aussi bien au niveau de bureaux de vote que lors de la compilation des résultats.
Cependant, les autorités congolaises ne leur ont pas facilité la tâche, de sorte que l’Union européenne a été contrainte de se désengager et de rebrousser chemin. A en croire des informations relayées par le média 7SUR7.CD qui cite des sources diplomatiques, le régime de Kinshasa a refusé d’autoriser le déploiement du matériel de communication de la MOE (Mission d’observation électorale) de l’UE.

Ce matériel regorge notamment des valises satellitaires pour assurer la liaison entre les observateurs déployés dans le Congo profond et l’équipe de coordination à Kinshasa.
La mission de l’UE est ainsi annulée pour les élections de 2023 alors que depuis 2006, elle a toujours été déployée au Congo pour surveiller le déroulement des scrutins. Kinshasa est de nouveau suspecté de mettre en application son plan de fraude électorale.
Charles Mapinduzi