
Félix Tshisekedi est en train de payer fort le prix de son entêtement. Quand il fallait s’associer à Paul Kagame, les Congolais ont alerté et l’ont prévenu. Cependant, trop téméraire, le président congolais a bafoué et a embrassé le régime de Kigali. Aujourd’hui, le Rwanda malmène la RDC suite aux prises de positions peu réfléchies du dirigeant congolais.
Puis, sans consentement des Congolais, Tshisekedi a adhéré le pays à l’EAC où sont casés des pays qui envient la RDC depuis de nombreuses décennies. Là encore, les citoyens ont prévenu au sujet du danger que le Congo courait. Mais, sans écouter, le successeur de Kabila a fossé. Aujourd’hui, il sent du feu et est peut-être prêt à donner finalement raison à ses compatriotes.
Car, après le Rwanda et l’Ouganda qui sont cités dans l’agression du Nord-Kivu, le Kenya vient d’être un nouvel ennemi de la RDC, qui vient de s’ajouter
En effet, le monde a été témoin de la création d’une nouvelle plateforme politico-militaire qui a vu le jour sur le sol kenyan en début du weekend. Le Congolais Corneille Nanga qui a rejoint le M23 a fait une sortie médiatique pour mentionner que Tshisekedi devrait partir par toutes les voies.

A la suite de cette situation, les autorités congolaises ont demandé des explications au régime de Nairobi, elles ont rappelé les ambassadeurs de la RDC au Kenya puis auprès de l’EAC et ont attendu que Nairobi sévisse contre l’ex-président de la CENI ou encore contre les responsables du M23.
Cependant, la réponse du président William Ruto est surprenante. Il s’agit d’une leçon de démocratie formulée en faveur de Félix Tshisekedi. Le président kényan rappelle par ailleurs à son homologue que son pays et la RDC sont différents.
« La RDC nous a demandés d’arrêter ceux qui ont créé l’AFC. Nous leur avons répondu non. Le Kenya est une démocratie et l’AFC a le droit de s’exprimer et nous ne pouvons pas les arrêter. Je ne peux pas arrêter qui que ce soit pour avoir fait une déclaration. C’est antidémocratique. Nous sommes des pays différents. Nous sommes un pays démocratique. Ici chez nous, personne ne demande l’autorisation avant de s’exprimer« , a-t-il réagi.
Mais, il reste évident que cette réponse ne va pas plaire aux autorités congolaises, elles qui criaient sur tous les toits que l’adhésion au sein de l’EAC allait protéger les intérêts du Congo.
Mais, ceci devrait servir de leçon à Félix Tshisekedi qui, au lieu d’écouter son peuple et tous ces Congolais qui ont assez d’expériences sur les questions sécuritaires de l’Est, a choisi de prendre des décisions téméraires et peu mûries qui coûtent aujourd’hui cher à la République.
Charles Mapinduzi