Félix Tshisekedi et Evariste Ndayishimiye regardent désormais dans la même direction pour ce qui est de la situation sécuritaire dans la région.
D’une part, les relations entre Kinshasa et Gitega sont aux bons fixes. D’autre part, les 2 dirigeants ont maintenant un ennemi commun, ce président rwandais impliqué dans la déstabilisation de la RDC et du Burundi.
Pour Tshisekedi et Ndayishimiye, Kagame est un dirigeant rétrograde dont les Rwandais et l’Afrique doivent se débarrasser.
Les 2 chefs d’Etat disent ne pas comprendre qu’au 21e siècle où toutes les nations du monde veulent vivre en harmonie, un dirigeant ait des intentions hégémoniques, bellicistes et dictatoriales.
D’ailleurs, le dimanche 21 janvier dernier à Kinshasa, le président burundais a noté que les Rwandais vivaient dans une prison à ciel ouvert dans leur propre pays, prison leur imposée par leur chef de l’Etat
Dans un communiqué en guise de réaction, les autorités rwandaises ont dénoncé le fait que Ndayishimiye suscitait les jeunes rwandais à se dresser contre le dirigeant et à renverser le régime.
Puis, le mardi 23 janvier, Paul Kagame est lui-même revenu sur les accusations en sa charge. Par un ton guerrier, il s’est montré disposé à réagir en cas d’attaque de son pays.
« Le Rwanda est un pays sûr et le restera. Quand il s’agit de défendre ce pays qui a souffert pendant si longtemps sans personne pour l’aider, je n’ai besoin de la permission de personne pour faire ce qu’il faut pour nous protéger », a-t-il dit à l’occasion du dialogue national annuel.
Une réaction à coup sûr qui vient répondre aux menaces des présidents Tshisekedi et Ndayishimiye. Ce dernier qui accuse Kigali de soutenir la milice Red Tabara a déjà fermé ses frontières avec le Rwanda puis a déjà rapatrié des sujets rwandais vivant sur son sol.
Félix Tshisekedi, lui, le 18 décembre dernier, a promis qu’à la simple escarmouche, il n’hésiterait pas à déclarer la guerre au Rwanda sur autorisation de 2 chambres du Parlement réunies, ce Rwanda qu’il pointe du doigt dans la déstabilisation du Nord-Kivu via le M23.
Charles Mapinduzi