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Tanganyika- RDC : Kalemie regrette et pleure son «héros» Zoé Kabila trois ans après son départ de la tête de la province

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Le Tanganyika a du mal à retomber sur ses jambes pour faire face à des multiples défis d’ordre sécuritaire, politique et économique. Le nouveau leadership à la tête de la province a lamentablement montré ses limites au point d’estomper même le décollage de toute cette région. Tous les maux semblent avoir refait surface aujourd’hui.

Accusé à tort et poussé à la sortie par Kinshasa, Zoé Kabila, en homme de paix, s’en est allé, laissant la province entre les mains de son successeur Julie Ngungwa Mwajuma. Cette dernière, issue de l’UDPS, fait pire que tous les anciens Gouverneurs, estiment plusieurs observateurs indépendants dans la ville de Kalemie, chef-lieu du Tanganyika.

Près de deux ans après sa déchéance par l’Assemblée provinciale, le 6 mai 2021, Zoé Kabila reste toujours dans les cœurs des Kalemiards. Des jeunes, femmes et vieux regrettent son départ qui a ouvert la voie à une période agitée et instable de l’histoire politique de cette jeune province.

Au cœur de la crise politique qui secoue la province depuis quelques jours, les jeunes de Kalemie rendent hommage à «l’homme de paix» qu’était Zoé Kabila, frère cadet de l’ancien président Joseph Kabila, pour qui «la tolérance et l’écoute » étaient des valeurs cardinales qu’il partageait avec l’ensemble de ses collaborateurs et administrés.

«L’honorable Zoé Kabila était un homme de tolérance, d’écoute et de partage. Il savait mettre la jeunesse au centre de tout et la valoriser. Nous, jeunes, avions abusé de lui, avec de fausses accusations, de haine, de jalousie et de ôtes-toi de là que je m’y mette au nom des intérêts mesquins. Je temoignerai de sa bonne foi de vouloir accompagner jeunesse du Tanganyika», regrette Maître Albert Kimoral, dans un forum WhatsApp, qui en appelle à la prise de conscience de ses compatriotes face aux enjeux qui sont les leurs.

Nombre de témoignages recueillis par-ci- par- là dans la ville vont dans le sens de louer ce que l’ex- gouverneur du Tanganyika a fait pour l’intérêt de ses concitoyens.

«Vous allez réaliser que Zoé Kabila était vraiment un homme bien. Balancez-nous aussi une autre photo où l’actuelle Autorité pose avec le Conseil Provincial de la jeunesse…», a, de son côté, soutenu l’Ir. Chris Lukoz.

Zoé Kabila a hérité d’une province clouée par des passifs assez lourds, endettée et enclavée au moment de sa prise de pouvoir. Il s’emploie à relever les défis et laisse, en mai 2021, une province qui renaît peu à peu de ses cendres où il fait beau vivre jusqu’au point où ses réalisations ont suscité des jaloux et haineux.

Le prédécesseur de la très sulfureuse Julie Ngungwa n’avait pas désespéré de voir un jour le Tanganyika, dans un élan collectif de patriotisme. Pour cela, il y a travaillé avec tout son cœur et osé braver certaines tendances funestes, chères à une partie de l’opinion publique, et risqué même le danger d’une impopularité passagère, pour assurer le bien du peuple malgré lui.

De nombreux analystes s’accordent à dire que la déchéance de Zoé Kabila aura été l’une des plus mauvaises décisions politiques du régime Tshisekedi.

Qui sera de nouveau le sauveur du Tanganyika ? Peut-être les élections des Gouverneurs et Vice- Gouverneurs qui profilent à l’horizon permettront à la province d’ouvrir un nouveau chapitre de son histoire mais en attendant la province navigue sérieusement à vue.

Gédéon ATIBU

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