Le Professeur Jean-Jacques Wondo a bien été pris au piège lui tendu par le régime Tshisekedi. Lui dont l’expertise a toujours été prouvée en ce qui est des questions de défense, n’a pas su lire les signes du temps.
Belge d’origine congolaise, l’expert s’était montré trop critique vis-à-vis du régime Kabila. Puis, quand vint Félix Tshisekedi, il ne s’est pas montré tendre, non plus.
Mais, lui qui pensait qu’après Kabila, les temps avaient changé au Congo, s’est fait prendre. En août 2023, Félix Tshisekedi nomme Daniel Lusadisu à la tête des renseignements congolais (ANR). Ce dernier qui était un collègue de Jean-Jacques Wondo à l’école militaire en Belgique, a fait appel à lui en tant que conseiller.
Mais, aujourd’hui, on est en droit de se demander s’il ne s’était pas agi d’un appât pour attirer ce Professeur de renom. Car, Jean-Jacques Wondo qui n’avait même pas encore passé assez de temps au pays s’est retrouvé entre les mains des services des renseignements militaires, ex-DMIAP.
Les premières informations parvenues à Partisan-rdc.net ont rapporté que son erreur était d’avoir été en contact régulier avec Christian Malanga, le putschiste qui avait raté son coup à Kinshasa le 19 mai dernier. D’ailleurs, une photo entre les 2 hommes a été publiée en boucle sur les médias sociaux, même si, au finish, il se trouve que Malanga prenait des photos avec tout le monde.
Jean-Jacques Wondo doit désormais comparaître. A moins que le procès ne soit encore politique comme on l’a vu avec Salomon Idi Kalonda, Stanis Bujakera ou encore Jean-Marc Kabund, Mike Mukebayi, Gloria Sengha, les services congolais semblent avoir déjà trouvé des indices sérieux de sa culpabilité.
En effet, son procès s’ouvre le vendredi 7 juin prochain à la prison militaire de Ndolo, devant le tribunal militaire garnison de Kinshasa/Gombe. Pas seulement lui, mais aussi la quarantaine d’autres personnes citées et capturées dans le cadre du coup d’État raté à Kinshasa.
Autrement, Jean-Jacques Wondo est compté parmi les putschistes présumés. Et, si demain, il venait à être condamné par la justice au regard des éléments en présence, ce sera à la peine de mort et devrait se voir exécuté étant donné que le moratoire sur la peine de mort est déjà levé.
Le procès est ainsi très attendu, même s’il suscite des interrogations multiples dans l’opinion, surtout pour l’affaire Wondo. Les Congolais voudraient effectivement en savoir plus sur les responsables de la fusillade du 19 mai à Kinshasa.
Parce qu’à se stade, des questions sans réponses sont restées pendantes : les putschistes visaient-ils réellement Félix Tshisekedi ou s’était-il agi d’une attaque contre Vital Kamerhe ? Avec qui collaboraient-ils? Qui sont les acteurs impliqués et que cherchaient-ils, etc.
Rappelons-le, le dimanche 19 mai, entre 4h et 5h, des assaillants armés parmi lesquels des sujets américains ont ciblé la résidence de Vital Kamerhe qu’ils tentaient, visiblement, d’éliminer. Puis, quelques temps après, ils se sont dirigés au palais de la Nation où ils se sont vus encerclés par l’armée congolaise. Christian Malanga, leur chef, a alors été neutralisé et tous les autres capturés.
Charles Mapinduzi