En République démocratique du Congo, le budget de l’Etat augmente mais la situation socio-économique des Congolais ne change guère. Même si les animateurs des institutions vantent cette évolution qu’ils mettent à leur actif, le peuple, lui, n’y voit rien et continue de trimer dans la misère.
En réalité, le gros de ce budget se partage entre membres des institutions dont la présidence de la République, la primature et le gouvernement, le parlement, etc. alors qu’en même temps, les militaires appelés à défendre la patrie à leurs risques et périls connaissent une situation indescriptible.
A côté, les enseignants chargés de former les futures générations, les médecins qui ont la lourde responsabilité de redonner la vie ou encore d’autres fonctionnaires moyens de l’Etat n’arrêtent de crier misère. Décidément, on est en droit de se demander l’incidence de ce budget tant vanté sur le quotidien des citoyens et le panier de la ménagère.
Dans un contexte où la vie est devenue intenable au pays, des dépassements à vous faire du vertige sont enregistrés au sein des institutions, dépassements allant jusqu’à plus de 500%. C’est entre autres à la présidence, la primature et l’Assemblée nationale qui accusent les dépassements budgétaires de plus de 100%. Puis, 22 ministères s’ajoutent de la liste.
Selon les données fournies, la présidence est à 190% de dépassement budgétaire, la primature à 132%, l’Assemblée nationale à 145%, le Sénat à 184%, le secrétariat général du gouvernement à 257%, la CENI à 145%, la Cour des comptes à 126%
Par ailleurs, les Affaires étrangères enregistrent un dépassement budgétaire de 401%, alors que le ministère de l’Intérieur et sécurité est à 183%, la Défense et anciens combattants à 249%, l’Economie nationale à 100, 83%, les Finances à 182% et le Budget à 334%.
Le ministre de la justice note 202%, les Relations avec le parlement à 132%, celui de la Santé à 124%, l’EPST à 107%, l’ESU à 113%, l’Agriculture à 141%, l’Industrie à 334%, le Commerce extérieur à 138%, la Communication et médias à 130%.
Au niveau des Affaires foncières, on enregistre 216%, à l’Environnement 371%, les Sports et Loisirs 288%, l’Intégration régionale 155%, les Actions humanitaires 627%, les Affaires coutumières 102% et l’Aménagement du territoire 365%.
Un tableau qui fait peur. Sur les médias sociaux, des internautes sont curieux de savoir comment on en est arrivé là pour des institutions dont l’impact sur la vie des Congolais ne semble pas visible.
Charles Mapinduzi