Le Sénégal a écrit une nouvelle page de son histoire à l’issue des élections du dimanche 24 mars dernier. Entre consolider les acquis du régime Macky Sall et repartir à zéro, les Sénégalais ont choisi de repartir à zéro en optant pour une rupture radicale.
Bassirou Diomaye Faye, 44 ans, est désormais le nouvel homme fort de Dakar, après avoir emporté la présidentielle dès le premier tour. Le candidat du pouvoir et même le président sortant ont félicité l’opposant et tout s’est déroulé de manière civilisée, sans aucun accroc.
Pour Seth Kikuni, ceci est une très belle leçon pour la République démocratique du Congo qui vient fraîchement d’une élection présidentielle chaotique où l’adversité politique a été commuée en inimitié par les tenants du pouvoir.
A l’issue des scrutins, nombre d’observateurs ont d’ailleurs remis en question la démocratie tant vantée quand il s’agit de parler du Congo où les régimes ont souvent horreur de l’opposition.
Faisant allusion aux élections sénégalaises, le président de Piste pour l’Emergence note que chacun a joué un rôle déterminant pour que le Sénégal marque un pas de plus vers la bonne direction pour ce qui est de la démocratie et de l’Etat de droit.
« Le Sénégal vient d’administrer à la RDC une leçon magistrale de démocratisatie. Du juge constitutionnel au citoyen le moins instruit, chacun a joué son rôle pour que le pays de Senghor continue sa marche vers l’avenir radieux », a-t-il écrit sur son compte X.
Puis, tout ironisant, Seth Kikuni tacle Félix Tshisekedi dont la réélection est toujours remise en cause plus de 4 mois après la présidentielle.
« Bassirou Diomaye Faye ne sera pas traité de tricheur-usurpateur et aucun Sénégalais ne fera recours aux armes pour remettre en cause les résultats des urnes. Honte à nos tricheurs-usurpateurs nationaux et complices », a-t-il renchéri.
A noter que, contrairement au Sénégal, les dernières élections en République démocratique du Congo ont été tumultueuses. Après une campagne électorale marquée par des restrictions et des atteintes aux droits humains, le vote a particulièrement été jonché de fraude massive en faveur du régime.
Charles Mapinduzi