Les leaders de cette nouvelle coalition se devaient de réagir, pour calmer les ardeurs de leurs partenaires de l’Union Sacrée, aux critiques qu’ils ont essuyées après la sortie officielle du Pacte pour un Congo Retrouvé (PCR).
Julien Paluku, Antipas Mbusa Nyamwisi, Vital Kamerhe, tous membres du gouvernement, ont été touchés dans leur tranquillité. Mais la réaction de Tony Kanku Shiku est la plus intrigante qui puisse faire bouger l’agora socio-politique congolaise.
Pour sa part, le haut représentant de l’Autorité Morale du regroupement Alliance des Acteurs Attachés au Peuple (AAAP) a estimé que l’Union Sacrée devrait se donner une bouffée d’oxygène afin de lui permettre d’étendre davantage ses ailes au cours des cinq prochaines années.
«Lorsque les attentes sont énormes, la vision dois s’élargir… », a indiqué laconiquement Tony Kanku Shiku comme pour dire que le Pacte pour un Congo Retrouvé s’est déjà inscrit dans le sens de l’engagement du chef de l’État d’éviter les erreurs du passé. Toutefois, il appert légitime de nous poser une seule question : comment éviter les erreurs du passé au moment l’on ne s’en rend même pas compte ?
Il est bien clair que l’Union Sacrée dans sa nouvelle configuration ressemble à un château de sable dont les colonnes ont commencé à lâcher. C’est donc l’heure de grandes manœuvres politiques parmi ceux qui ont gagné les élections de la façon que l’on sait. Dans ce contexte précis, l’on se dirige soit vers la révision à la baisse des ambitions pantagruéliques de l’UDPS pour réduire au maximum les frustrations de ses partenaires politiques, soit alors vers son entêtement aveugle qui pourra générer un clivage dans la majorité présidentielle et précipiter la naissance en son sein d’une dissidence redoutable qui fera éclater les alliances qui ont porté Félix Tshisekedi au pouvoir. Dossier à suivre !
Gédéon ATIBU
