Le commandant de la 22e région militaire basée dans le Katanga a été arrêté mercredi 23 août dernier et est détenu par les renseignements militaires à Kinshasa après de folles accusations qui pèsent sur lui.
En effet, le général-major Gihanga Mutara Smith est accusé d’être impliqué dans le trafic des ressources minières congolaises, principalement dans l’espace Katanga. Allusion faite principalement ici à la disparition de 120 tonnes de cathodes de cuivre de l’entreprise TFM, disparition à la base de l’arrestation de l’officier général.
L’institut de recherche en droits humains se réjouit et considère que cela est le résultat d’un combat mené depuis plusieurs jours. Maître Tshiswaka parle de plusieurs lettres de dénonciations qui ont été rédigées sur le dossier et qui ont finalement payé.
« Le général Smith a été arrêté à la Demiap pour les faits dénoncés à son temps par l’IRDH, notamment le vol de 120 tonnes de cathodes de cuivre qui appartenaient à l’entreprise TFM. Ces 120 tonnes ont été amenés dans l’enceinte de la 22e région militaire des FARDC et c’est delà que ça été transportés dans les camions Howo et porté disparu », indique à la presse maître Tshiswaka Hubert.
Plusieurs rapports ont souvent établi l’implication des officiers FARDC dans des magouilles. Les uns sont cités dans le trafic des ressources naturelles, d’autres encore dans des détournements de la solde destinée aux soldats de rang. D’autres encore sont pointés dans des connivences avec les milices.
Ceci a toujours amenuisé les efforts de pacification mis en œuvre depuis des années pour stopper les violences dans la partie orientale du pays. Lors de son dernier passage au Nord-Kivu en juin 2021, Félix Tshisekedi avait reconnu la mafia entretenue par certains militaires congolais.
