Massacres des civils à Goma : Moïse Katumbi dresse un bilan de 108 morts
Officiellement, les autorités gouvernementales ont dressé un bilan de 43 morts et de plus de 70 blessés. Et, au regard de la gravité des faits, 2 officiers de l’armée ont été arrêtés et un procès leur a été ouvert mardi à Goma. Au même moment, 2 responsables de la police à Goma ont été suspendus et rappelés à Kinshasa pour consultations. Également, le gouverneur militaire a été rappelé dans la capitale sur ordre de Félix Tshisekedi.
Mais, les forces vives, elles, dressaient déjà un bilan beaucoup plus lourd allant jusqu’à une centaine de morts, de nombreux blessés et même des disparus.
Ensemble pour la République semble corroborer la version partagée par la société civile et les acteurs des mouvements citoyens, parlant d’au moins 108 morts. Pour autant que c’est la Garde républicaine qui est pointée du doigt, le parti d’opposition charge Félix Tshisekedi de qui dépend cette force.
« Les éléments déployés dans cette opération sanglante relevaient de la Garde républicaine qui a mission essentielle d’assurer la protection du président de la République et dont le commandement répond directement à celui-ci », mentionne-t-il dans une communication à la presse.
Puis, Ensemble pour la République s’insurge contre le procès « expéditif » en cours à Goma. Pour lui, ceci vise à brouiller les pistes et à sauver les vrais coupables.
« Le fait d’enclencher des procédures militaires expéditives pour brouiller les pistes n’a aucune incidence sur la responsabilité pleinement engagée de la haute hiérarchie dont relève exclusivement la garde républicaine.
Au Nord-Kivu, les tensions demeurent encore vives. Nombreux soutiennent que le gouverneur militaire devrait être le premier répondant dans ce dossier. Nombreuses s’élèvent même pour demander son arrestation et son audition sur procès verbal.
Charles Mapinduzi
