Le député provincial Éric Bukula est toujours introuvable. Il y a peu, alors que l’Assemblée provinciale de Kinshasa décidait de lever finalement ses immunités, l’élu de l’UDPS affirmait être en Belgique pour des soins. Était-ce une bonne façon de se soustraire à la justice qui le traque ? C’est le moins que l’on puisse dire.
Pour l’instant, le parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Matete est à sa trousse. Dans un document parvenu et consulté à partisan-rdc.net, le procureur général a saisi le commissaire provincial de la police à Kinshasa ainsi que le commandant, chef de service juridique et contentieux, commissariat général de la police afin que des démarches soient menées pour que l’incriminé soit arrêté.
« Veuillez entreprendre d’intenses recherches en vue de retrouver le nommé Éric Bukula ayant résidé à Kinshasa sur avenue Ngatshie no 79 dans la commune de Limete, actuellement en fuite. L’intéressé est poursuivi du chef de viol peine et puni par l’article 170 CPL II », mentionne le procureur dans sa correspondance.
Pour rappel, depuis mi-septembre dernier, Éric Bukula est visé par une plainte pour viol sur sa bonne à qui il doit également 4 mois d’arriérés de salaire. Dans sa plainte déposée à la Cour d’appel de Kinshasa/Matete, madame Hellène Dondja Mukanga dont le député aurait abusé durant de nombreux mois rapporte qu’elle a travaillé comme bonne chez Éric Bukula pour un salaire mensuel de 100.000 francs.
Et, alors que tout se passait bien entre novembre et mi-décembre 2022, l’élu de Kinshasa aurait alors décidé de passer à la vitesse supérieure de son plan. Elle indique que le 15 décembre 2022, vers 13h, celui qu’elle présente comme son bourreau l’envoya dans un supermarché pour l’achat d’un whisky. Puis, l’inculpé demandera à madame Hélène de le rejoindre dans la chambre pour l’arranger. C’est ici qu’Eric Bukula aurait alors choisi de passer au premier acte contre sa cible, en se jetant sur elle.
« Toi, tu travailles chez moi, tu es mon objet sexuel, il faut que je te couche« , lit-on dans la plainte qui poursuit : « Ainsi, il coupa mon sous-vêtement de couleur noire et viola ma clientèle par force pour la première fois. Ce comportement était devenu habituel pour le prévenu jusqu’à abuser de moi plus de 20 fois. Ainsi, en date du 14 mars 2023, j’ai décidé d’abandonner mon travail avec les arriérés de 4 mois, soit 200$ ».
En réaction à toutes ces accusations, le député Bukula dit être victime d’une cabane politique. A l’en croire, son seul péché est d’avoir exigé en tant que député, de voir clair dans la gestion des fourrières dans la ville de Kinshasa et d’avoir dénoncé les magouilles dans l’opération des destructions anarchiques à Kinshasa.
Charles Mapinduzi
