De plus en plus, les lignes bougent véritablement dans la tentative de Joao Laurenço de ramener Félix Tshisekedi et Paul Kagame sur une même table alors que les 2 sont en couteaux tirés depuis plusieurs mois.
D’abord, le 27 février, le président angolais a échangé avec le chef de l’Etat congolais. Puis, le 11 mars dernier, il a parlé à Paul Kagame. Les 2 dirigeants ont dit oui à un face-à-face pour discuter du retour de la paix dans la sous-région, principalement dans la partie orientale de la RDC.
Kinshasa accuse constamment Kigali d’être à la manœuvre pour déstabiliser le Nord-Kivu via le M23. Mais, le gouvernement rwandais se défend toujours en soutenant que le M23 est un groupe congolo-congolais et que les conflits armés dans l’Est sont notamment dus à la mauvaise gouvernance.
Les tensions sont alors vives entre les 2 Etats. Toutefois, Joao Laurenço est résolument engagé à obtenir la désescalade. Le jeudi 21 mars, des représentants de Kigali et ceux de Kinshasa se sont réunis à Luanda (Angola) pour tabler sur la question sous les auspices des responsables angolais.
Est-ce en prélude des pourparlers annoncés ? C’est en tout cas le moins que l’on puisse dire. Car, a en croire le ministre angolais des Affaires étrangères, le jour et le lieu de la tenue des assises entre la RDC et le Rwanda seront incessamment fixés.
Nombreuses voix estiment qu’un face-à-face Tshisekedi-Kagame peut éteindre le feu. A Kinshasa, on est persuadé qu’un seul mot du président rwandais peut stopper les violences menées par le M23 au Nord-Kivu.
Charles Mapinduzi
