La mission onusienne en République démocratique du Congo dit être inquiète au sujet de la situation sécuritaire dans l’est, notamment celle liée au M23.
Bintou Keita qui a parlé au Conseil de sécurité des Nations-Unies, mardi 20 février dernier, via visioconférence, a présenté l’état de ce qui se vit et sévit sur le terrain autour de Sake et de Goma où les hostilités entre FARDC et M23 continuent de faire rage.
« Depuis l’expiration du cessez-le-feu le 28 décembre, le M23 s’est étendu plus au sud, entraînant de nouveaux déplacement des populations vers Goma et le Sud-Kivu et un repositionnement des FARDC à l’est de Sake« , a-t-il dit.
Puis, la cheffe de la MONUSCO a présenté une situation désastreuse liée aux affrontements entre les 2 belligérants. Elle a parlé de plus de 400 mille Congolais qui ont fui les hostilités et qui vivent dans une situation innommable.
Bintou Keita a aussi fait allusion aux sites des déplacés qui ont été visés par des bombardements, y faisant ainsi des victimes.
« Des combats ont encore aggravé une situation humanitaire déjà désastreuse. Deux sites de personnes déplacées ont essuyé des tirs directs. Trois enfants, une femme et un homme ont été tués, tandis que de nombreuses autres personnes ont été blessées ou déplacées. Plus de 400.000 personnes ont désormais trouvé refuge dans la ville de Goma, dont 65000 au cours de 2 dernières semaines, provoquant une augmentation spectaculaire des cas de choléra, en raison de manque d’eau potable, d’hygiène et d’assainissement adéquat« , dit-il.
Par ailleurs, sur un autre volet, la Représentante du secrétaire général de l’ONU a exprimé de nouvelles inquiétudes vis-à-vis de l’impasse observée dans les démarches visant à obtenir la désescalade.
A l’en croire, si les efforts politiques et diplomatiques en cours ne donnent pas de résultats, le conflit lié au M23 risque de se régionaliser.
« Bintou Keita craint une régionalisation du conflit si les efforts diplomatiques en cours visant à apaiser les tensions et à trouver des solutions politiques durables au confit actuel échouent », dit-elle, tout en décrivant la situation dans d’autres zones comme préoccupante.
« Bien que l’escalade du conflit à Goma et dans ses environs soit une préoccupation majeure, la situation sécuritaire dans d’autres zones du Nord-Kivu, de l’Ituri et du Sud-Kivu suscite également une profonde inquiétude pour la MONUSCO« , a expliqué la responsable de la MONUCSO.
Au sujet du M23, les bruits des bottes se font toujours sentir. Les rebelles continuent d’envier des localités conyolaises. Mais, ils font face à la résistance des troupes gouvernementales.
Charles Mapinduzi
