L’ex-président de la CENI passé à l’opposition a de nouveau tiré à boulets rouges sur le président congolais. Corneille Nanga qui a puisé dans la dernière adresse du chef de l’Etat à la diaspora congolaise en Belgique s’est encore montré impitoyable et intransigeant.
En effet, à la diaspora congolaise, Félix Tshisekedi a menacé d’écraser sans remords ni regret ceux qui menaceraient la sécurité du pays. Déjà, à ce stade, Corneille Nanga lui rappelle que le M23 qui s’est emparé de 3 territoires au Nord-Kivu semble bénéficier de la complicité du régime.
L’opposant appelle le président à s’attaquer aux vrais ennemis du pays qui sont entre autres les rébellions, la faim, le pillage des ressources, la mauvaise gouvernance, le clientélisme, etc. Pour lui, il est inconcevable que Félix Tshisekedi s’évertue à viser ses adversaires politiques, plutôt que s’en prendre aux maux qui rongent la société.
« Très cher Felix Tshisekedi, je veux que vous sachiez que les véritables cibles à écraser sans état d’âme, c’est plutôt le M23, les ADF, vos alliés des FDLR et autres milices que vous entretenez). Ce sont eux qui occupent impunément notre territoire, massacrent nos compatriotes et pillent nos ressources. Qu’attendez-vous pour les écraser ? Vous avez pourtant fait le choix de les ériger en alliés stratégiques et l’histoire vous jugera pour ça », recadre-t-il.
Dans la foulée, l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante rappelle à Félix Tshisekedi toutes les attitudes peu orthodoxes qu’il a souvent eu face au peuple qu’il est sensé diriger et protéger : des injures, des insultes et des propos indignes.
« Vous aimez nous écraser dans vos célébrations oratoires pour mépriser vos compatriotes. Vous désignez votre peuple selon que vous êtes en l’air ou sur terre. Vos aboiements s’adressent tantôt aux « Combantaba » (Congolais comparables assemblés dans une chèvrerie sauvage); tantôt aux « Nyangalakata » (pauvres conards) ; tantôt à des « ndoki » (petits sorciers de campagne); tantôt à des « voyous » de la République lorsqu’il s’agit de désigner des manifestants de l’opposition ! Cette école de l’injure facile, certainement la seule que vous pratiquez aisément est indigne de la fonction que vous exercez indûment », enchaîne l’opposant.
Sans se contenter seulement de cela, Corneille Nanga ramène le chef de l’Etat sur le droit chemin et lui fait noter que ses actes ne sont pas dignes d’un président de la République. Pour lui, les attitudes de Félix Tshisekedi sont autocratiques, menaçants ainsi pour la démocratie.
Il estime même que le dirigeant congolais est pris de panique et de frousse par crainte de cette fin de mandat qui risque de ne pas lui profiter.
« Monsieur le président, votre rhétorique agressive sur fond de menaces, d’invectives et autres attaques verbales à l’endroit du peuple congolais est constitutionnellement dévastatrice pour vous-même et universellement explosive pour les citoyens. La panique politique qui vous fait tressaillir en cette fin de mandat est un indicateur d’une abominable frousse que vous éprouvez. Menacer d’écraser son peuple fait de vous un autocrate violent, un tortionnaire dangereux. Par vos menaces répétées, vous confondez le peuple à des bestioles ambulantes, des bacilles opportunistes, des fourmis ou des monomoriums ravageurs. Or, même les créatures de notre écosystème ont des droits dans la société moderne si bien qu’écraser certaines espèces d’insecte est désormais passible d’infraction d’écocide. Que dire d’un être humain créé à l’image de Dieu », s’interroge-t-il.
Puis, partant de tout ce qui précède, Corneille Nanga mobilise le pays pour que Félix Tshisekedi ne soit plus à la tête du Congo. Il le prend pour une menace pour les Congolais et pour la démocratie.
« Empêchons-le d’écraser à nouveau les Congolais. Monsieur Félix Tshilombo, faites vos valises, libérez la nation et la démocratie ! Un dirigeant comme vous, qui se fourvoie dans les menaces à tout vent, est un massacreur redoutable et un criminel passionné. Vous êtes une espèce dangereuse pour la vue des Congolais, pour l’unité, la stabilité et le progrès du pays. C’est vous la menace, monsieur Tshisekedi », tranche Corneille.
Charles Mapinduzi
