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Coup d’Etat ou coup de théâtre en RDC : après Vital Kamerhe, qui sera le prochain?

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Au lendemain de ce que les autorités congolaises ont appelé tentative de coup d’Etat, tout se passe comme si de rien n’était. Ni réunion de crise, ni restructuration des services de sécurité, aucune communication du chef de l’Etat, rien. Même les folles rumeurs du couvre-feu que les réseaux sociaux ont annoncé à Kinshasa ont été démenties par le ministre de l’Intérieur. Au même moment, Moïse Mbiye tenait son concert dans un stade de Martyrs plein à craquer le même jour.

Que peut-on en penser? Au regard de la menace, les autorités de Kinshasa restreindraient les mouvements des populations, fermeraient momentanément l’aéroport et imposeraient un rythme particulier pour se rassurer que la situation est totalement sous contrôle et que Christian Malanga agissait en loup solitaire. Hélas ! Tout s’est passé rapidement et, un observateur averti serait bien tenté de penser qu’en réalité, rien ne s’est passé, que tout était connu et planifié d’avance.

Comme d’aucuns le pensaient déjà, il est évident que les mutins ne visaient nullement Félix Tshisekedi et son pouvoir. D’ailleurs, certains radicaux d’entre les analystes soutiennent que le coup était préparé avec une connivence du pouvoir. Et, au lieu du putsch comme évoqué par le porte-parole de l’armée, il s’est plutôt agi d’une démarche pour éliminer Vital Kamerhe, cet acteur gênant qui doit prendre les rênes de l’Assemblée nationale.

En effet, nul n’ignore comment le fondateur de l’UNC en est arrivé là. Lui dont Félix Tshisekedi avait une dette au regard de l’accord CACH de 2018 à Nairobi (accord qui préconisait que Vital Kamerhe soit premier ministre au premier mandat puis président de la République au second) devrait mériter de facto la présidence de la Chambre basse du Parlement.

Cependant, il s’est vu imposer des primaires où il a failli perdre face à Christophe Mboso qui n’a pourtant pas de députés au Parlement. Des indiscrétions à la présidence rapportaient alors que c’était Mboso qui était la carte du régime : lui donner le perchoir de l’Assemblée nationale afin de le manipuler quand viendra le temps d’opérer de grandes réformes constitutionnelles.

Malheureusement, Vital Kamerhe qui a déjà des ambitions présidentielles pour 2028 et qui se révèle imprévisible, est venu se pointer sur la route et a remporté les primaires malgré le soutien que l’UDPS a apporté au président sortant, Christophe Mboso. Depuis, le président de l’UNC est une vraie épine sous les pieds de la famille politique et biologique régnante.

Et, on ne le dira pas assez, l’attitude des autorités face aux violences qui ont principalement visé la résidence de VK, laisse perplexes alors qu’elles ont coûté la vie à 2 policiers et auraient pu conduire à la mort du prochain président de l’Assemblée nationale et ses membres de famille.

L’indifférente réaction du gouvernement face à la tentative d’assassinat de la future 2e personnalité du pays suscite des interrogations et des inquiétudes qui donnent l’impression que celles-ci y étaient pour quelque chose.

« Si un député et candidat président de l’Assemblée nationale doit désormais craindre pour sa sécurité ainsi que celle de sa famille alors qu’il vit au cœur de la capitale, à quelques mètres du bureau du chef de l’Etat, de la Banque centrale du Congo et autres Institutions du pays, quelle devrait être la situation du citoyen lambda qui vit dans la périphérie de Kinshasa ou en province », réagit Adolph Muzito.

Ce qui conduit à se demander qui sera la prochaine cible. Car, dans l’hypothèse où le régime y serait pour quelque chose, il n’est pas exclu qu’un autre acteur gênant soit visé s’il ose marcher sur les plates-bandes des Tshisekedi.

Et, même si on avance que Christian Malanga a agi de son propre chef, son action a démontré que personne n’est désormais pas à l’abri. Hormis Vital Kamerhe, tout autre acteur, à quelque degré que ce soit, peut être la prochaine victime dès lors qu’une dizaine d’assaillants ont réussi à défier tous les services de sécurité jusqu’à se pointer, sans être inquiétés, au bureau du chef de l’Etat.

Charles Mapinduzi

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