Le Rwanda ne sort plus de la bouche de Félix Tshisekedi depuis que les rapports se sont dégradés entre Kinshasa et Kigali. Pourtant, au moment où les présidents congolais et rwandais émettaient sur la même longueur d’ondes, des citoyens prévenaient sur le danger que le Congo courait. A ce temps là, Félix Tshisekedi n’était nullement disposé à écouter les alertes.
Cependant, avec l’apparition du M23, le successeur de Kabila s’est ravisé et a décidé de tourner le canon vers Kagame. De ces jours, tous les malheurs sécuritaires qui frappent le Congo sont désormais mis, à tord ou à raison, sur le dos du régime de Kigali. Mercredi dernier encore, au chapiteau de l’Union africaine où il a reçu des officiers militaires autour d’un repas de corps, Tshisekedi a encore pointé le Rwanda d’un doigt accusateur.
Mais, Daniel Shekomba n’en revient pas. L’ex-candidat à la présidentielle de décembre 2018 est formel : le chef de l’Etat doit éviter de chaque fois se cacher derrière le discours anti-Kigali pour cacher sa mauvaise gouvernance.
L’opposant rappelle les ça ne va pas entretenus au pays et pour lesquels Paul Kagame n’est pour rien. Shekomba rappelle que toutes les attaques contre le Rwanda ne viendront pas résoudre les problèmes du pays où détournements, népotisme et clientélisme ont élu domicile suite à la mauvaise gouvernance.
« Les attaques de Tshisekedi contre Paul Kagame ne sont juste qu’un fond de commerce politique pour justifier l’échec du gouvernement. Ce n’est pas le Rwanda qui pousse Tshisekedi à faire un dépassement budgétaire de 9000% dans l’application du budget alloué pour le paiement de son salaire. Ce n’est pas parce qu’on insulte le Rwanda et Paul Kagame matin, midi et soir que l’on va résoudre les problèmes de sécurité et bien-être des Congolais, c’est pure distraction. Moi, je regarde ce que Tshisekedi fait de l’argent de la RDC, pas des discours farfelus », écrit-il.
Notons que nombreux acteurs politiques ont rejoint l’Union sacrée de Félix Tshisekedi et justifient leur transhumance par le fait que pour la première fois de l’histoire de la RDC, il y a un chef d’Etat qui cite nommément le pays qui agresse le Congo.
Mais il faut dire qu’en dépit de discours pleins de bonnes intentions du président de la République, l’armée qui combat dans l’Est se plaint toujours de ne pas être bien payée et d’être dans des conditions qui laissent à désirer.
Charles Mapinduzi