En décembre 2018, alors que l’opposition se liguait autour de Martin Fayulu pour affronter le FCC de Kabila, Delly Sesanga a été l’un de rares acteurs politiques à soutenir le ticket Fatshi-Vit (Félix Tshisekedi-Vital Kamerhe) qui venait de se détacher des accords de Genève pour former le CACH.
On ne refusera pas de le dire, le président du parti Envol a donc cru en l’actuel président à un moment de l’histoire, à ce temps où nombreux pensaient que Félix Tshisekedi n’était pas digne de diriger le pays éléphantesque au coeur de l’Afrique.
Cependant, en seulement 5 ans, l’opposant a été désillusionné par la gouvernance du fils du sphinx puis s’est éloigné de lui en rejoignant l’opposition où il s’est même radicalisé.
Lui qui s’est livré à Jeune Afrique a vertement critiqué les 5 ans de Félix Tshisekedi au sommet de l’Etat. Il a soutenu que le régime de l’UDPS a trempé dans les antivaleurs qu’il a pourtant combattues durant des années.
Puis, Delly Sesanga a dénoncé la division que Tshisekedi a semée, au lieu qu’il soit un rassembleur des Congolais.
« Que pourrait-on retenir de positif ? Tout ce qu’ils avaient condamné est devenu l’horizon de leur gouvernance : la corruption, les détournements, l’impunité, la violation des règles de la loi. Il a commis les mêmes erreurs qu’hier : il a davantage divisé la nation et désacralisé cette fonction qui doit rassembler les Congolais et transcender certains clivages. À mon avis, cela a finalement été un mandat banal« , a-t-il laisser entendre.
A la tête du parti Envol, Delly Sesanga fait partie de figures de proue de l’opposition. Celui-ci s’est affiché au côté d’autres opposants autour d’une démarche commune anti-Tshisekedi.
Charles Mapinduzi