Félix Tshisekedi et Cyril Ramaphosa ont passé un accord pour le déploiement des troupes sud-africaines dans l’Est de la République démocratique du Congo en proie à l’activisme des groupes armés dont le M23. Ce mouvement à dominante tutsi, dont les revendications demeurent floues, soutenu par le régime de Kigali poursuit la conquête des territoires et localités.
Au regard de la tournure des événements sur terrain, le gouvernement congolais a fait appel à la force régionale de la SADC afin de lui prêter main-forte pour faire face à la menace de déstabilisation de son territoire par le M23. Au départ dubitatif, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a accepté déployer les troupes sud-africaines dans le cadre de la SADC après une offre alléchante levée par la RDC.
Selon Chalwe Adam, co- fondateur de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), l’Afrique du Sud a changé d’avis pour envoyer précipitamment ses troupes après avoir reçu de fortes garanties financières du président congolais Félix Tshisekedi. « La mission de la SADC est de tenter de prendre le contrôle de la mine de Rubaya dans le Masisi », a-t-il révélé.
Le compère de Corneille Nangaa dans cette terrible et folle aventure accuse le chef de l’État congolais de «vendre la mine de Rubaya à Cyril Ramaphosa devenue un intérêt sud-africain», a-t-il souligné.
A l’en croire, «tout a été boutiqué par l’Association sud-africaine de développement minier (MIASA) qui cherche à avoir accès au pôle minier congolais, poussant les troupes sud-africaines à combattre farouchement l’AFC, peu importe les pertes civiles qui en résultent, dans le but de sécuriser les mines», a condamné Chalwe Adam, ex-Directeur de Malaika TV à Lubumbashi.
Soulignons que Corneille Nangaa, ex- président de la CENI, et son Alliance Fleuve Congo se sont réfugiés au maquis de Rutshuru où ils préparent à se défendre et mettre hors état de nuire le régime Tshisekedi qui a fait tanguer le pays «dans l’incompétence, le tribalisme, les tueries à grande échelle, les assassinats ciblés, les arrestations arbitraires, la corruption, l’instrumentation de la justice, les divisions, l’exclusion, la discrimination, l’oppression, la stigmatisation et toutes formes d’injustice», a déclaré Corneille Nangaa, Coordonnateur de l’Alliance Fleuve Congo, dans les colonnes de La Libre Afrique.
Gédéon ATIBU
