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Élections 2018 en RDC : L’ex-président de la CENI demande à Tshisekedi de s’attendre aux conséquences suite au non respect de l’accord qui lui a permis d’être président de la République

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Corneille Nanga n’en a pas encore fini avec Félix Tshisekedi. Mercredi dernier, l’opposant répondait encore à France 24 au sujet de contours qui ont permis la passation civilisée et pacifique du pouvoir en 2018 en République démocratique du Congo. Et comme par le passé, l’ex-président de la CENI a tranché :

« Il y a bel et bien eu accord politique entre Félix Tshisekedi et Joseph en 2018 », a-t-il persisté et signé.

Le chef de l’Etat, lui, est formel : aucun compromis ne lui a permis d’accéder au pouvoir. Il l’a affirmé lors de la son récent séjour à New-York où il a pris part à la 78e Assemblée générale des Nations-Unies.

Et, c’est d’ailleurs cela qui énerve Corneille Nanga. Pour ce dernier, Félix Tshisekedi qui a été le plus grand bénéficiaire de l’accord a menti aux Congolais et au monde.

Non seulement, il nie l’existence du compromis mais aussi il le viole alors que les présidents sud-africain Cyril Ramaphosa, égyptien Al-Sisi ou encore l’ex-dirigeant kényan Uhuru Kenyatta ont été témoins de l’événement, dénonce l’opposant.

Pour Corneille Nanga, l’acte signé revêt un caractère d’Etat. Félix Tshisekedi doit s’y conformer au risque de s’attendre aux conséquences désastreuses.

« Cet accord est un acte d’Etat qui doit être respecté. Ne pas s’y conformer engendrera des conséquences époilantes », mentionne-t-il, tout en promettant de le rendre public dans les tout prochains jours pour placer Tshisekedi devant un fait accompli.

Par ailleurs, il renchérit que son exil est justifié par le fait que le régime en voulait à sa vie. Corneille Nanga affirme que le pouvoir de Kinshasa menace tous les acteurs qui sont supposés en savoir plus sur le contexte dans lequel l’actuel chef de l’Etat a été proclamé.

Et au sujet des élections à venir, il y voit un hold-up qui se profile à l’horizon. D’une part, il soutient que les scrutins sont impossibles en décembre; d’autre part, il craint que Tshisekedi soit en train de se suicider en forçant un processus biaisé.

« Il n’y aura pas élections le 20 décembre. Le processus électoral est basé sur le mensonge et le faux. Si on se décide d’aller aux élections en décembre 2023, c’est comparable à un téméraire commandant qui s’obstine à faire atterrir un aéronef sur une piste parsemée de gros bétails. Monsieur Tshisekedi évolue en pyromane et pompier à la fois pour le besoin du glissement de mandat afin de proroger son enrichissement illicite », estime-t-il.

Puis, sur un autre chapitre, l’ancien président de la Commission électorale dénonce le fait qu’un carrier minier lui ait été confisqué par le régime pour être octroyé à la famille biologique de Félix Tshisekedi

« Une mine m’a été expropriée par monsieur Tshisekedi et la mine est aujourd’hui exploitée par sa famille biologique », indique l’opposant.

Il faut dire que cette nouvelle sortie médiatique de Corneille Nanga vient s’ajouter à nombreuses autres dans lesquelles il savonne le régime de Kinshasa à qui il demande de faire ses valises.

Peu avant, c’est le général John Numbi qui, également en exil, a fait des menaces à Tshisekedi pour non respect du même accord. Le général d’armée a même indiqué que le pouvoir avait été donné au chef de l’Etat congolais et que ceux qui le lui avaient donné pourraient bien décider de le lui ôter s’il s’obstine à conduire le pays aux élections dans le format actuel ou s’il s’entête à installer la dictature au pays.

Charles Mapinduzi

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