Ce que l’on craignait sous les régimes passés en RDC va peut-être finalement être vécu sous Félix Tshisekedi. Joseph Kabila qui a été l’acteur principal pour que la constitution congolaise du 18 février 2006 soit promulguée au moment où l’UDPS la critiquait sévèrement, a été soupçonné de vouloir se servir de cette loi fondamentale pour se maintenir au pouvoir.
Mais, jusqu’au bout, le fils de mzee Laurent Désiré ne l’a pas modifié et s’est retiré de la présidence à l’issue des élections de décembre 2018.
Mais, Félix Tshisekedi qui a pris les rênes après lui envisage de modifier les textes de cette loi. En séjour à l’étranger, le président congolais s’est livré à Deutsche Welle, la radio allemande.
Il explique qu’un grand retard a déjà été pris pour la sortie du nouveau gouvernement à cause de la constitution et que celle-ci mérite d’être modifiée au regard du fait qu’elle est le fruit de la période d’après-guerre.
« C’est une constitution post-conflit. Je crois qu’il y a un problème avec notre constitution. Il faudra faire des réformes pour qu’on ne perdre plus beaucoup de temps à constituer un gouvernement. Les élections ont eu lieu fin décembre, donc, normalement, dans la foulée, on aurait dû commencer le travail mais on a perdu des mois à tout cela », dit-il.
Au sujet du conflit rwando-congolais, le chef de l’Etat a critiqué le leadership de son prédécesseur. Pour lui, à cause de la faiblesse des dirigeants de l’époque, le Rwanda a profité pour enraciner ses tentatives déstabilisatrices.
« Comme au Congo, à ce moment là, je le dis très clairement, il n’y avait pas de gens capables de pouvoir dénoncer cela, le Rwanda en a profité. Il y a eu un silence complice dans notre pays. Même l’armée a totalement été désarticulée, affaiblie, désorganisée. Mais, regardez, depuis 2022 depuis l’agression a commencé et que nous avons dénoncé, le narratif a changé.
Une sortie médiatique de Félix Tshisekedi qui est encore sévèrement critiquée dans les médias sociaux. Des internautes constatent que même au second mandat, le président congolais est toujours incapable d’assumer mais de se chercher des boucs émissaires.
Ils rappellent que la constitution congolaise n’est aucunement une entrave à la bonne gouvernance. Puis, ils rappellent que Kabila dont on critique le leadership a réussi, à son temps, à vaincre le M23, contrairement à ce que le pays traverse aujourd’hui où la rébellion ne fait que prendre des localités les unes après les autres.
Charles Mapinduzi
