La grogne au sein de l’Union sacrée ne s’est guerre estompée en dépit de l’intervention, le vendredi 17 mai dernier, de Félix Tshisekedi qui avait réuni les députés nationaux de son obédience pour lever les malentendus.
Le ticket révisé de la coalition pour le bureau définitif de l’Assemblée nationale a beau être présenté, l’élection a même beau être organisée, les élus Union sacrée n’ont pas arrêté de murmurer.
L’un d’eux, Steve Mbikayi, s’est de nouveau montré très critique après la mise en place du bureau définitif de la Chambre basse qui consacre Vital Kamerhe président.
Pour lui, sur les 7 sièges désormais occupés, seuls 2 ont la légitimité, notamment celui du président, Vital Kamerhe étant préalablement passé par une sorte de baptême de feu lors des primaires, et celui de rapporteur adjoint, Dominique Munongo d’Ensemble pour la République ayant réussi à se défaire de Constant Mutamba.
« Seuls Vital Kamerhe et Dominique Munongo jouissent de légitimité. Vital Kamerhe est passé par les primaires. A l’issue d’une élection pleine de suspense, Dominique Munongo a battu Constant Mutamba. C’est ce qui aurait dû être fait à tous les postes », dit-il.
Pour le président du Parti Travailliste (PT), la Chambre basse est en train de perdre ses couleurs et, au lieu de servir de temple de démocratie, elle prend des allures dictatoriales.
A ce sujet, l’ex-ministre de l’ESU charge ceux qui pilotent l’Union sacrée.
« L’Assemblée nationale tend à perdre son qualificatif de temple de la démocratie par la ruse des néo-mobutistes qui trônent à la tête de l’Union sacrée », a-t-il lâché.
A noter que Steve Mbikayi était déjà debout contre le rejet de la candidature d’Antipas Mbusa Nyamwisi qui devrait faire face à Christophe Mboso. Aussi, il était contre les candidatures uniques aux différents postes alors qu’à l’Union sacrée, plusieurs ambitieux exprimaient leur intention de concourir.
Le murmure était très grand. Des élus de l’Union sacrée s’opposaient alors au népotisme du présidium puis se sont attaqués à la reconduction de Christophe Mboso, président sortant de la Chambre basse.
Charles Mapinduzi