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En RDC, le vrai faux coup d’Etat mené par Christian Malanga suscite mille et une questions

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Plus de 24h après l’attaque de la résidence de Vital Kamerhe à Kinshasa-Gombe, nul, y compris peut-être même les autorités congolaises, ne peut dire en des termes clairs, ce que Kinshasa a vécu aux premières heures de matinée du dimanche 19 mai.

Coup d’Etat ou coup de théâtre ? A la télévision nationale congolaise (RTNC), le porte-parole de l’armée, le général Sylvain Ekenge, a affirmé que les services de sécurité avaient déjoué « une tentative de déstabilisation des institutions de la République », autrement dit un putsch anti-Tshisekedi.

Cependant, à côté, des observateurs de la situation avancent qu’à Kinshasa, il y a eu tout, sauf une tentative de coup d’Etat. Eux, préfèrent parler d’un coup de théâtre, une mise en scène savamment orchestrée pour voiler la misère dans laquelle les Congolais sont plongés par la gestion fatshiste.

Mais, que dire? Des questions sans réponses jaillissent. Et, au stade actuel, on ne peut avoir des réponses à ces questions qui se posent tant qu’aucune version des faits de tient la route. Le coup d’Etat a visé Félix Tshisekedi. Pourquoi donc les assaillants ont-is d’abord visé Vital Kamerhe ?

Si l’on s’en tient au déroulement des évènements, la cible première était bel et bien le fondateur de l’UNC. Car, s’il s’agissait d’un coup d’Etat véritable comme l’ont soutenu les dirigeants du pays, des sites stratégiques comme l’aéroport international de N’Djili et la RTNC seraient visés les premiers, même s’il est vrai que le Palais de la nation l’est aussi mais juste pour son côté symbolique.

Au regard des éléments probants, il est possible que le coup « d’Etat » se soit arrêté là si Vital Kamerhe avait été touché, tué.

Un des frères de Vital Kamerhe, Didier Kamerhe, voit également les faits sous le même angle. Pour lui, ce qu’on qualifie de coup d’Etat manqué a plutôt été une tentative d’élimination d’un présidentiable de 2028, qui a mal tourné. Et, à lui d’avancer une suite de postulats : le point de départ de ce qu’on présente officiellement comme tentative de renversement de pouvoir à Kinshasa est la résidence d’un simple député mais, il faudrait le préciser, candidat au poste du président de l’Assemblée. L’une des gardes du député sort de la parcelle en pleine nuit, soi-disant parce qu’il aurait vu des drones circuler dans le ciel et, comme par hasard, les assaillants profitent de son ouverture du portail pour le braquer, entrer dans la parcelle et le ligoter, pendant que d’autres engagent un échange des feux avec les autres gardes dont 2 seront tués avec un des assaillants.

Puis, à lui de poursuivre : vu la résistance des gardes restés à l’intérieur de la parcelle du député en question, les assaillants vont se retirer pour prendre d’assaut le palais de la nation sans une résistance sérieuse sur les différentes barrières de sécurité de ce site hautement sécurisé du pays. C’est après la tentative (d’assassinat) manquée à la résidence du député et prise d’assaut très facile du palais de la nation que, seul, le commandant des assaillants sera abattu. A chacun sa qualification des faits.

Partant de ce qui précède, on est en droit de se demander pourquoi le coup d’Etat a plutôt visé un député, plutôt que le chef de l’Etat lui-même, s’il en était vraiment un.

Également, au regard de la menace, Kinshasa a continué à vibrer à ses rythmes habituels, le chanteur Moïse Mbiye s’est même produit dans un stade des Martyrs plein à craquer, les Kinois ont été appelés à vaquer librement à leurs occupations comme si de rien n’était alors que Félix Tshisekedi a failli perdre le pouvoir dans la matinée.

Par ailleurs, ni couvre-feu, ni réunion de crise, pas de fermeture des frontières terrestres, aériennes ou maritimes, pas de sortie médiatique du président de la République, etc. Est-ce à dire que même le gouvernement n’a pas pris au sérieux la menace?

Coup d’Etat ou coup de théâtre ? En parlant du putsch, la tâche n’a toujours jamais été facile. Ce qui sous-entend que nombreux paramètres entrent en jeu. Toutefois, le profil des hommes de Christian Malanga, chef de la bande, laissent perplexes. Pas seulement. Aussi, leurs armes, leur équipements, leur motivation, le timing, etc.

Mais, dans les vidéos qui ont circulé sur les médias sociaux, on voit certains des mutins vêtus en babouches et non armés. D’autres encore sont armés de quelques fusils seulement alors qu’ils sont sensés percer le dispositif militaire robuste déployé au Palais de la nation. Ils y sont pourtant arrivés avec aisance, y ont même hissé le drapeau estampillé Zaïre avant qu’un seul d’entre eux soit neutralisé sans que les assaillants n’aient réussi même à blesser un militaire congolais.

A ce stade, il est donc difficile de mentionner que la démarche de Christian Malanga visait à renverser les institutions. A moins que cela ait été le plus dingue des coups d’Etat que le monde ait connus. En un mot comme en mille, la situation s’apparente plutôt à une tentative d’assassinat de Vital Kamerhe, prochain président de l’Assemblée nationale.

Si tel est donc le cas, sa course au perchoir de la Chambre basse peut avoir présidé à cette attaque qui l’a personnellement visé ? On le croirait, étant donné la guéguerre qui sévit l’Union sacrée autour de ces postes. Éliminer Vital Kamerhe pour espérer prendre sa place est donc une voie à ne pas écarter dans ce vrai faux coup d’État mené par Christian Malanga.

Charles Mapinduzi

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