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En RDC, les eaux des forages débordent et avalent le ministre des Finances !

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Nicolas Kazadi est mal barré, mouillé jusqu’au coup. Lâché par son protecteur Félix Tshisekedi, le puissant ministre congolais des Finances va inéluctablement vers une triste fin de règne.

Jusqu’ici, il était l’un des plus intouchables de la République. Il contrôlait le trésor public comme on contrôle sa poche. Rien ne passait sans lui. Des détournements colossaux des fonds, des malversations financières innommables se sont succédé sous la barbe impuissante des citoyens congolais.

Mais, tout a clairement été établi que Kazadi était entêté par Félix Tshisekedi. En effet, le ministre des Finances était quasiment le chien de chasse de la famille politique et biologique régnante. Il a servi pour un enrichissement illicite des Tshisekedi ainsi que de tous les proches du chef de l’Etat.

Étant donné le soutien dont il bénéficiait du plus haut sommet de l’Etat, chuchote une source bien introduite, il était inébranlable. Cependant, l’affaire forages et lampadaires s’est invitée, à un très mauvais moment. Alors que les ministres expédient les affaires courantes dans une période transitoire qui doit voir Judith Suminwa Tuluka installer son équipe, le scandale s’invite.

Pourtant, comme on peut l’imaginer, comme un nouveau gouvernement s’annonçait, Kazadi espérait se tirer d’affaire sans faire des vagues après s’être enrichi en termes des millions par le trésor public, sur le dos des Congolais.

La goutte qui a débordé le vase est effectivement ce dossier sur la surfacturation des forages au pays. Des informations qui ont atterri à la presse ont fait état d’un coût de 256.000$ par forage alors que des experts en la matière ont clairement établi qu’un forage ne prendrait pas plus de 20.000. C’est donc plus 20 fois que le ministre des Finances et celui du Développement rural ont surtaxé le forage.

Près de 100 millions de dollars sur les 400 millions attendus auraient déjà été débloqués mais seuls quelques forages ont pu être construits à Kinshasa et Kisangani sur les 1000 prévus sur l’ensemble du pays. Depuis que ces nouvelles sont tombées dans les oreilles de la presse, Nicolas Kazadi est dans de sales draps.

Et, comme le dit une certaine opinion, les eaux des forages qu’il a surfacturés débordent et engloutissent le ministre des Finances. D’abord, il y a peu, en fin avril, il a été interdit de quitter le pays alors qu’il devrait faire partie d’une délégation présidentielle en France.

Puis, aujourd’hui, c’est finalement la justice congolaise qui s’y mêle en saisissant l’Assemblée nationale afin qu’une instruction soit ouverte en son encontre.

« Le procureur général près la Cour de cassation a l’honneur de vous adresser le présent réquisitoire aux fins d’obtenir l’autorisation de l’instruction à charge de messieurs François Rubota et Nicolas Kazadi, respectivement ministres d’Etat au Développement rural et ministre des Finances », a-t-on lu dans un document du procureur consulté par Partisan-rdc.net.

On peut donc déduire que la descente aux enfers du puissant ministre des Finances a commencé, surtout après avoir été lâché par son protecteur Tshisekedi.

Selon des informations relayées par le média français Africa Intelligence, tous les comptes bancaires de Nicolas Kazadi sont désormais gelés partout au pays. Puis, il y a cette levée des immunités qui est sollicitée.

« Le ministre des Finances semble lâché par le président Tshisekedi qui a demandé à la justice de poursuivre son enquête. L’argentier avait été reçu par Félix Tshisekedi la nuit du 11 mai, jusqu’à tard la nuit. En face de lui, Jules Alingete. Nicolas Kazadi n’a pas pu convaincre Félix Tshisekedi. C’est pour cela que le président a maintenu que la justice continue son travail. Le parquet général près la Cour de cassation a ainsi adressé, fin avril, une réquisition à tous les établissements afin d’inventorier les comptes ouverts au nom de Nicolas Kazadi et de procéder au gel desdits comptes jusqu’à nouvel ordre », relaie le média.

Où ira-t-on donc avec la démarche ? C’est la question que l’opinion se pose. A moins que cela ne soit une action politique de façade pour donner l’impression le régime est préoccupé par les malversations financières, les Congolais espèrent que l’affaire ira plus loin afin que le pays soit finalement éclairé sur des dossiers qui sont restés pendants.

Charles Mapinduzi

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