L’ancien président de la CENI se montrait déjà coriace vis-à-vis de Félix Tshisekedi dont il n’a pas arrêté de critiquer la gouvernance. D’ailleurs, alors que les élections ne sont prévues que dans quelques jours, cet opposant en exil continue de trancher qu’elles n’auront pas lieu.
Ce vendredi 15 décembre, c’est avec une casquette beaucoup plus radicale que Corneille Nanga est apparu face à la presse : côte-à-côte avec Bertrand Bisimwa, président du M23, ce groupe armé pro-rwandais qui a envahi une partie du Nord-Kivu.
Officiellement, l’opposant a rejoint cette rébellion. Pas seulement le M23 mais aussi d’autres groupes armés locaux issus du Nord-Kivu, Sud-Kivu et de l’Ituri. Tous ont constitué une large coalition dite dite Alliance Fleuve Congo (AFC) qui entame une démarche d’éjecter Félix Tshisekedi de son fauteuil.
« Considérant le déficit de gouvernance des institutions nationales et leur incapacité à restaurer l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national et à rassurer nos populations, lançons un appel à l’Union de toutes les forces politiques, sociales et militaires de la RDC pour la mise en place d’une dynamique structurée pour la refondation de l’Etat et la résolution des causes profondes des conflits récurrents pour le retour de la paix en RDC« , lit-on dans un communiqué parvenu à Partisan-rdc.net.
Les partisans de cette coalition dénoncent de mauvaises élections que le régime Tshisekedi est en train de préparer pour se maintenir au trône. Ils promettent de dévoiler également tous les accords signés entre Félix Tshisekedi et tous les groupes armés dont le M23.
Il faut dire qu’il s’agit d’un coup dur pour le pouvoir de Kinshasa qui, déjà, dans l’opinion, est trop critiqué suite à un bilan quinquennal quasi inexistant. Puis, en même temps, il y a Moise Katumbi qui malmène le président sortant dans une campagne électorale très agitée.
Charles Mapinduzi