Bien avant l’avènement de Félix Tshisekedi au pouvoir, une certaine opinion craignait que le pays soit conduit droit dans le mur si l’UDPS prenait les rênes. C’est peut-être le cas aujourd’hui.
Après avoir milité pendant 37 ans au sein de l’opposition, soi-disant pour chercher à instaurer l’Etat de droit, la justice distributive et la dignité du Congolais en le mettant au premier plan, le parti au pouvoir est devenu une vraie calamité.
Au cours de ces 5 dernières années, les antivaleurs sont désormais prises pour des valeurs et tout celui qui ose dire le contraire est violemment traité de tous les noms d’oiseaux. L’UDPS avec ses « forces du progrès » règlent des compte à ceux qui tentent de critiquer leur régime qui, pourtant, est en train d’hypothéquer l’avenir de la nation si l’on s’en tient aux propos de nombreux Congolais.
Lors de dernières élections des sénateurs et des gouverneurs, une corruption généralisée a été signalée dans toutes les provinces. Nombreux candidats se sont d’ailleurs retirés de la course affirmant que des députés provinciaux étaient allés jusqu’à exiger près de 100.000 $ pour une seule voix.
Face à plusieurs cas flagrants, la justice congolaise a été sollicitée pour que les corrompus et les corrupteurs puissent subir la rigueur de la loi. À Kinshasa, par exemple, un candidat UDPS à l’élection des gouverneurs a été pris la main dans le sac avec de jeeps attribuées aux députés avant le scrutin.
Les services de l’ANR ont même été contraints d’intervenir, de saisir les véhicules et d’arrêter quelques citoyens qui se trouvaient au garage.
Mais, au cours d’une adresse à l’attention de ses membres du parti, le secrétaire général de l’UDPS s’est insurgé contre ceux qui ont saisi ces jeeps, les appelant de les remettre.
Il refuse de considérer cela comme une corruption mais l’appelle « la motivation » des députés. A travers un parallélisme nauséabond, Augustin Kabuya demande aux Congolais de comparer cela à ce qu’on a souvent fait aux joueurs de l’équipe nationale.
« Je demande ceci aux autorités : qu’elles ne fassent pas une politique de 2 poids, 2 mesures. Quand les Léopards jouaient en Côte d’Ivoire, quand ils sont allés en demi-finale, on leur a envoyé des motivations, des primes qui étaient de l’argent. Je n’ai pas appris que cet argent a été saisi, que c’était de la corruption. Tel que je suis là, si je sors de l’argent, je donne aux députés parce qu’ils n’ont pas de carburant, est-ce que je les ai corrompus? Aujourd’hui, je suis en train de les motiver parce qu’ils ont fait la différence. Nous, on s’est convenu avec ceux qui ont des véhicules pour qu’ils les donnent à nos députés parce que certains marchent à pied, d’autres à motos. Mais, on dit que nous voulons corrompre », a-t-il indiqué.
Une position qui vexe totalement l’opinion. Car, il s’agit d’une corruption à ciel ouvert défendue de bout à bout par les détenteurs du pouvoir sur qui le pays devrait compter pour se débarrasser de ces antivaleurs qui gangrènent la société.
Et, la justice, toujours aux ordres, n’osera lever l’once de son petit doigt pour sévir contre les corrupteurs, les corrompus et ceux qui défendent publiquement la corruption. Sur les médias sociaux, des voix s’élèvent pour qu’Augustin Kabuya soit entendu afin d’expliquer sa sortie médiatique.
Charles Mapinduzi
