Lèvera, lèvera pas l’état de siège ? Mystère. Félix Tshisekedi reste en effet attendu au tournant. Une semaine après la tenue de table ronde organisée dans la capitale congolaise, le pays s’impatiente de connaître le sort de cette mesure décrétée au Nord-Kivu et dans l’Ituri depuis plus de 2 ans.
Lors du conseil des ministres du vendredi dernier, le dirigeant congolais a promis une suite aux recommandations enfouies dans le rapport lui remis par Sama Lukonde. Les participants, dans leur majorité, avaient clairement exprimé leur volonté de voir l’état de siège être levé au regard de ses faibles résultats sur le terrain.
Le lundi 21 août, pour mûrir ses idées sur la question, Félix Tshisekedi a consulté le premier ministre, le président du Sénat, le vice-président de l’Assemblée nationale ainsi que le président de la Haute Cour.
« Le chef de l’État a analysé avec ses interlocuteurs la situation sécuritaire avec en toile de fond, l’état de siège, une semaine après la tenue de la table ronde d’évaluation. A ce sujet, l’on croit savoir que Félix Tshisekedi veut avoir les avis des chefs des institutions après celui des délégués à la table ronde sur la suite à donner à ces assises », relaie la presse présidentielle.
L’état de siège reste très critiqué dans les provinces de l’est où il est en vigueur depuis mai 2021. Pour les ressortissants de cette contrée, cette mesure n’a plus sa raison d’être étant donné qu’au lieu de mettre fin aux milices, elle a semblé les favoriser. Allusion notamment faite à la renaissance du M23 qui a refait surface au cours de cette période. En plus du M23, d’autres groupes armés ont intensifié des violences sur des populations civiles dans la même zone.
Gabriel Musafiri
